Contamination à la Covid-19 en hausse et activité commerciale

La responsabilité partagée…



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Le nombre de contaminations au Coronavirus connaissent un record quotidien depuis quelques jours déjà. Une situation critique qui a nécessité la prise de mesures plus sévères, notamment en matière d’activité commerciale.

Depuis la 2e vague de déconfinement, le nombre de cas positifs à la Covid-19 a connu une augmentation drastique. Les doigts accusateurs de cette situation pointent les commerçants dont une grande majorité ont bénéficié de cette autorisation de réouverture. Est-ce réellement le cas ? A la rue marchande Ferhat Boussaad, ex-Meissonnier, au cœur d’Alger, la véracité de ces accusations saute aux yeux.

La rue est bondée de clients. Des femmes et des enfants en majorité sont là, à la recherche de la bonne affaire, notamment en matière d’effets vestimentaires spécial saison estivale. Mesures barrières ? Mis à part le masque porté par quelques-uns, rien. La distanciation sociale n’est pas respectée du tout.

Dans les boutiques, faire respecter ces mesures est laborieux. Certains commerçants ont dû recourir au recrutement de jeunes saisonniers pour faire respecter le nombre de clients autorisés à accéder à la boutique. «Ce n’est pas du tout facile. Nous rencontrons de grandes difficultés pour faire comprendre aux clients ces mesures et surtout les retenir et les convaincre de patienter», déclare Sofiane, propriétaire d’un magasin de chaussures.

A quelques pas seulement, un autre magasin de vêtements est bondé. Des femmes achètent des robes, des t-shirts et autres effets vestimentaires. Les essayages étant interdits, la procédure d’achat prend plus de temps. «Je n’ai pas les moyens de leur interdire l’accès. De plus, durant cette période de confinement, mes pertes sont incalculables.

La seule chose que j’ai réussi à faire est d’imposer le masque de protection et faire en sorte que l’entrée et la sortie ne se fassent pas par la même porte. Sinon, j’estime que ma boutique est assez spacieuse pour épargner aux clients une probable contamination», souligne le propriétaire.

Responsabilité partagée

Au centre commercial, le respect des normes est plus ou moins tenu. Gel hydroalcoolique distribué à l’entrée et le nombre de clients autorisés à accéder est bien calculé. Toutefois, dans la file d’attente, le port de la bavette n’est pas généralisé et la distanciation sociale est inexistante.

«En dehors de notre espace commercial, nous ne sommes pas responsables de l’attitude des gens. Nous ne pouvons pas obliger les clients dans la rue à se protéger. Notre compétence ne nous permet pas aussi de lutter contre ces jeunes qui activent dans l’informel.

Nous ne pouvons pas jouer plusieurs rôles en même temps et nous sommes loin d’être responsables de ces bilans en hausse», dénonce Sid Ali, propriétaire d’un magasin de lingerie.

Ce constat est déploré dans plusieurs wilayas, telles que Blida, Sétif et Oran. Dans cette dernière, des restaurants, pourtant non encore autorisés à rouvrir, ont repris leur activité. Leur motif : les pertes dues au confinement sont plus importantes que toute sanction ou amende.

A Sétif, qui détrône toutes les wilayas en matière de nombre de cas positifs, des cafés et des cafétérias n’ont jamais fermé. «Nous ne pouvons prendre les commerçants pour unique responsables de cette situation. Certes, ils doivent veiller au respect des mesures barrières, mais la responsabilité reste commune.

Elle incombe aux citoyens ainsi qu’aux responsables», souligne Hacène Menouar, président de l’association El Aman pour la protection du consommateur. Le citoyen a, selon lui, une grande part de responsabilité dans la prise de conscience quant au respect de ces mesures, notamment qu’il y va de sa vie et des siens. «D’un autre côté, nos responsables doivent trouver de vraies solutions.

Cette pandémie n’est pas près de disparaître et nous devons apprendre à vivre avec. Pour ce faire, il est aujourd’hui primordial de réfléchir à ce nouveau mode de vie.

Fermer et geler l’activité commerciale, comme c’est le cas pour les marchés aux bestiaux à quelques semaines l’Aïd El Adha, est la solution la plus facile qui malheureusement n’aura qu’un impact très minime», ajoute notre interlocuteur qui insiste sur la prise de conscience, la sensibilisation et surtout la prise de décisions claires, définitives et qui prennent en considération les particularités de la vie des Algériens. 


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