ENQUETE SUR LA GESTION DE LA PANDEMIE DU COVID-19

Une commission dépêchée à Béchar



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La commission d'enquête du ministère de la Santé doit rendre compte cette semaine au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, le professeur Abderrahmane Ben Bouzid, quelques jours après son séjour dans la wilaya de Béchar. Cette dernière dépêchée sur les lieux, a entendu plusieurs employés du secteur de la santé, des organismes administratifs, du personnel médical et paramédical, des syndicaux, ainsi que des représentants de la société civile et des membres de l'Assemblée nationale. Composée de trois inspecteurs du ministère de la Santé, ladite commission s’est rendue à Béchar à la demande des membres de l'Assemblée nationale au ministre de la Santé. Elle s'est concentrée dans son rapport sur les causes de l'augmentation du nombre de décès enregistré ces derniers jours et sur la gestion de la crise de la pandémie de Coronavirus dans la wilaya de Béchar. Elle a enquêté aussi sur les raisons des troubles et mouvements de protestation observés au niveau de plusieurs établissements de santé publique, dont l'hôpital Tourabi Boudjémaâ à Béchar et l'hôpital Bécheri Belkacem à Abadla. Selon des sources crédibles, ladite  commission d'enquête a tenu de longues réunions avec les gestionnaires de la santé et ceux d'établissements de santé, ainsi qu'avec des médecins spécialistes et des sections syndicales de la santé. Tout comme elle  a obtenu des copies de correspondances et documents qu’elle s'est engagée à remettre en totalité au ministre de la Santé en personne. Notre source ajoute que le directeur de la santé de la wilaya de Béchar n'a pas manqué de faire part aux membres de la commission d'enquête  de la situation catastrophique dans laquelle  se trouvait le secteur de la santé au moment où il a été désigné à sa tête. Il les a informés de l'ampleur de la mauvaise gestion au sein de certains établissements de santé. Il avait l’intention d'opérer un grand changement dans le personnel des établissements de santé, mais de « grandes pressions » l'ont empêché de le faire. D'autre part, ajoute-t-il, il a été pris de court par la propagation de la pandémie. Lors d’une réunion à laquelle prenaient part des officiers de police  aux côtés des membres de l'Assemblée nationale, les membres de la commission d’enquête ont interrogé le DSP sur l'efficacité du système de sécurité au sein des établissements de santé et s'il avait soulevé la question dans des correspondances adressées au wali et au chef de la sûreté de wilaya. Il s'est avéré qu'il n'avait rien fait dans ce sens.  Les officiers présents lui ont répondu par des textes juridiques clairs et décrets clarifiant les limites des pouvoirs de la police dans la sécurisation des institutions de santé et que son travail consiste à renforcer les systèmes de sécurité mis en place par ces établissements et que si défaut il y a, cela incombe aux dirigeants de ces institutions. Les deux officiers de police ont mis en exergue devant le Comité les nombreuses initiatives qu'ils ont prises afin de mettre fin aux mouvements de protestation devant la Direction de la santé ou des établissements publics hospitaliers et les empêcher de perdurer. Notre source ajoute que toutes les personnes entendues par la commission ont été soumises à des questions méticuleuses concernant la gestion de la pandémie du Covid-19,  que les questions portaient sur des points très sensibles et importants, surtout en ce qui concerne le respect du protocole thérapeutique stipulé dans les instructions ministérielles, sur la véracité de ce qui a été divulgué et parvenu jusqu'à l'oreille du ministre  signalant des essais thérapeutiques cliniques sur les patients à leur insu et sans leur consentement avec les médicaments non fournis dans le protocole thérapeutique spécifié par le comité scientifique. La commission a également interrogé les responsables administratifs et médicaux et les médecins sur les raisons de la mise sur des bancs d'attente des médecins spécialisés dans les maladies thoraciques et infectieuses et de ne pas avoir eu recours à eux parmi le personnel médical chargé du traitement du Covid-19 et sur les véritables raisons qui ont amené à les écarter  et recourir aux services des médecins d'autres disciplines. La commission  ministérielle a également enquêté  sur les raisons de l'absence de dispositifs nécessaires tels : que le scanner, le manque d'initiative pour en acheter et les raisons de l'absence de réacteurs BCR, qui a conduit à la suspension A des analyses, et l'absence de plusieurs spécialités médicales importantes dans la wilaya.


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