Des mesures exceptionnelles pour l’Aïd



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La fête de l’Aïd El Adha peut toujours être célébrée en famille dans la communion sans le sacrifice, sachant que l’épidémie connaît actuellement des rebonds et ce rite est généralement synonyme de regroupement et de contacts entre le familles, voire les voisins.

Le rituel du sacrifice du mouton pour la fête religieuse l’Aïd El Adha n’est pas recommandé dans les conditions actuelles selon le conseil scientifique du suivi et de l’évolution de la pandémie Covid-19.

Cette fête religieuse peut toujours être célébrée en famille dans la communion sans le sacrifice sachant que l’épidémie connaît actuellement des rebonds et ce rite est généralement synonyme de regroupement et de contacts entre les familles, voire les voisins. Le risque de voir l’éclosion des foyers épidémique est important, notamment le degré de contagiosité de ce virus.

Tels sont les arguments avancés par les membres du conseil scientifique, à sa tête son porte-parole, le Dr Djamel Fourar, à l’issue de la réunion qui s’est tenue lundi avec la Commission de la fatwa relevant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs.

Ainsi, les membres du conseil scientifique ont recommandé à la commission d’engager une réflexion pour convaincre les Algériens de renoncer à ce sacrifice qui pourrait être, dans le cas contraire, une source d’explosion de clusters tout en insistant sur les conséquences que cela pourrait avoir sur la santé de la popualtion.

«Nous avons émis nos propositions à la lumière de la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Laquelle est actuellement très instable en termes d’évolution de l’épidémie. Nous avons fait valoir le risque sanitaire avant, pendant et après cette fête religieuse.

N’oublions pas que les marchés du cheptel fleurissent dans toutes les cités et les espaces publics à la veille de cette fête religieuse et parfois un mois avant. Cela constitue un risque majeur pour la propagation de l’épidémie alors que nous sommes tous mobilisés pour justement éviter ce type de regroupement et casser la chaîne de transmission.

Le problème se pose aussi le jour du sacrifice et les jours qui suivent avec les visites familiales et les repas familiaux», signale le Dr Mohamed Bekkat et d’insister sur le respect des mesures de prévention prises pour la lutte contre le coronavirus par le gouvernement, notamment l’interdiction des regroupements.

«Le risque de nouvelles contaminations est réel dans ce genre de fêtes où la promiscuité constitue un facteur favorisant la propagation de ce type de virus, d’où l’importance de réduire les regroupements et casser la lien de contamination afin de sortir le plus rapidement possible de cette crise», a-t-il souligné.

Il a noté que la décision revient à la commission de la Fatwa qui «doit engager la réflexion de manière concertée, et puiser dans les préceptes religieux et dans ‘‘el ijtihad’’ sachant que nous vivons actuellement une situation particulière de pandémie et livrer les arguments nécessaires pour convaincre et trancher définitivement la question car nous sommes à trois semaines de cette fête religieuse et notre pays enregistre une hausse des cas de contamination.

Nous souhaitons l’amélioration de la situation d’ici là», a -t-il dit tout en précisant que la réunion est encore ouverte pour examiner les propositions des représentants des ministères du Commerce, de l’Intérieur et de l’Agriculture, lesquels auront également à présenter leurs arguments face à cette problématique.

Le président de la commission, Mohand Idir Mechenen, a, de son côté, déclaré à la presse que «toutes les fatwas émises par la Commission se basent et obéissent aux recommandations du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie», et de signaler : «Nous suivons de près la situation sanitaire dans notre pays», a-t-il indiqué. En attendant, le bilan épidémiologique de la Covid- 19 s’alourdit de jour en jour pour atteindre un total de 16 879 cas confirmés et 968 décès.


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