Biskra

La brigade anti-émeute intervient à l’hôpital Hakim Saâdane

Cette opération a permis de remettre de l’ordre et de permettre à l’équipe médicale laquelle est soumise, il est vrai, à une pression et une charge de travail sans pareil de travailler dans la calme et la sérénité.

En application d’un ordre de réquisition et d’intervention émanant du wali de Biskra, une brigade anti-émeute de la sureté de la wilaya est intervenue, hier matin, à l’unité anti-covid 19 de l’hôpital Hakim Saâdane de la ville de Biskra où régnaient depuis des jours une pagaille, une anarchie et un remue-ménage indescriptible et indigne pour un tel lieu, a-t-on constaté.

Les agents de police ont procédé à l’évacuation des intrus venus, qui se porter volontaires pour aider le staff médical dépassé par le nombre de malades, qui pour assister un parent alité, qui encore pour filmer et prendre des photos pour dénoncer la situation prévalant dans cette structure hospitalière qui n’en finit plus de faire négativement parler d’elle tant les disfonctionnements y sont légion.

Cette opération menée avec fermeté a permis de remettre de l’ordre et de permettre à l’équipe médicale laquelle est soumise, il est vrai, à une pression et une charge de travail sans pareil de travailler dans la calme et la sérénité et sans avoir à subir les diktats de personnes étrangères à cet établissement de santé publique.

Par ailleurs, la journée d’hier a été dramatique pour la ville de Biskra qui a perdu à cause du coronavirus ses élites et d’humbles personnes décédées dans d’atroces conditions, croit-on savoir.

Ainsi, parmi d’autres gens anonymes, Yacine Boulebaïr, lieutenant de police, âgé de 30 ans, originaire de la wilaya de Constantine dont la mort a suscité une forte émotion au sein des rangs de la police de Biskra, Tayeb Melkmi, nonagénaire ayant participé aux attentats contre l’occupation française du 1er novembre 1954, Samir Chebila, jeune médecin apprécié pour ses qualités humaines, Mohamed Belhamra, directeur du centre de recherche scientifiques et techniques des régions arides (CRSTRA) et Mohamed Houhou dit «Badi», endocrinologue et diabétologue et président de l›Association des médecins privés de Biskra (Ampb) qui était apprécié pour ses actions caritatives, son dévouement pour la population locale et ses initiatives pour la formation continue des médecins et praticiens de la santé à Biskra sont partis vers des horizons meilleurs au grand dam et dépit de leurs familles, proches et amis à cause de cette pandémie mondiale qui n’en finit pas d’endeuiller des familles et de déstructurer l’ordre établi et dont les soubresauts et les conséquences sur le tissu social, politique et administratifs sont loin de prendre fin, note-t-on à Biskra.