Relance du Barrage vert

ce qu’il faut éviter



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Le gouvernement a adopté la semaine passée un projet de décret exécutif portant création d’un organe de coordination de la relance du Barrage vert et de la lutte contre la désertification.

Le projet de texte, selon l’APS, présenté par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, entre dans le cadre de la relance et la réhabilitation du Barrage vert, avec la mise en place d’un dispositif permanent chargé de la préparation, la concrétisation et du suivi permanent de cette opération, précise un communiqué des services du Premier ministre. Cet organe de coordination est pensé comme un catalyseur dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation du programme d’action national de la lutte contre la désertification et l’atténuation de la sécheresse et la relance du Barrage vert.

Il s’inscrit, notamment, dans la politique de décloisonnement sectoriel décidé par le gouvernement en vue d’assurer la cohérence nécessaire dans l’élaboration et la gestion des politiques publiques.

La lutte contre la désertification, toujours selon le ministre, est en réalité une lutte contre la pauvreté, à travers la protection des ressources naturelles, l’adaptation aux changements climatiques, le développement rural intégré et la promotion de l’économie forestière au profit d’un développement local durable, base de toute sécurité alimentaire.

C’est d’ailleurs en octobre dernier que la direction générale des forêts, le ministère de l’Agriculture, entre autres ont procédé à la relance du Barrage vert «selon une approche socioéconomique et environnementale», qui, cette fois-ci, devrait prendre en compte toutes «les nouvelles données pour éviter les dysfonctionnements» enregistrés dans le passé, précisait le ministre à l’époque.

C’est d’ailleurs ce que Nadia Brague Bouragba, maître de recherche à l’Institut national de recherche forestière, station de Djelfa explique dans cet entretien. La relance de ce projet de reboisement de grande envergure a pour objectifs de faire face aux changements climatiques et à la désertification, mais aussi de préserver l’écosystème.

Ce projet a été relancé à l’aide d’un «nouveau mécanisme», avec l’implication d’autres secteurs concernés, pour l’activation du programme de reboisement, la fixation des dunes, la promotion des activités forestières et l’amélioration des sols, d’où aujourd’hui la nécessité et l’utilité de cet nouvel organise en projet. A ce jour, selon les données fournies par le ministère de l’Agriculture, à l’occasion de la Journée internationale de désertification, le 18 juin passé, les opérations de reboisement couvrent une superficie de 816 723 hectares de différents types d’arbres, dont 300 000 hectares d’arbres fruitiers.

Les zones steppiques, les pâturages et les zones alfatières ont été sujettes à des travaux d’aménagement avec, à la clé, la plantation d’une superficie de 422 000 hectares d’arbustes. Afin de les protéger, ces zones sont sous le coup d’une «interdiction de pacage» sur une superficie d’environ 3 millions d’hectares.

 

Par Nassima Oulebsir

noulebsir@elwatan.com


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