Covid-19

Les besoins pressants à Constantine



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Face au bilan inquiétant des contagions par la covid-19, la wali de Constantine a tenu ce lundi, à la cité administrative de Daksi, une réunion avec les acteurs locaux de la santé et autres responsables directement impliqués dans la lutte contre la pandémie.

Le chef de l'exécutif a qualifié la rencontre d'occasion pour faire le bilan et corriger les défaillances constatées sur le terrain, et ce, dira-t-il conformément aux instructions des hautes autorités du pays, où il a été question d'exploiter tous les moyens notamment par le renforcement des capacités de prise en charge des malades.
« Nul n'ignore que le déconfinement et le retour de l'activité économique et commerciale était à l'origine de la flambée qu'a connu le nombre de malades dans la wilaya, à l'instar des autres wilayas du pays, ce qui de toute logique a nécessité la prise de nouvelles décisions, afin de faire face à cet état de fait, par notamment la révision à la hausse des structures devant accueillir les malades », dira-t-il.

Ainsi, le chef de l'exécutif a relevé que la quarantaine de structures de santé de proximité devrait contribuer à amortir la pression sur les hôpitaux dédiés à la pandémie, principalement par les auscultations des cas suspectés et leur observation, avant de donner libre cours aux interventions et débats. L'occasion a ainsi été donnée aux acteurs du secteur de relever les insuffisances constatées sur le terrain.

L'on apprend ainsi, que le secteur de le santé dans la wilaya a bénéficié d'une enveloppe de 14 milliards de centimes pour entre-autres, couvrir les besoins de kits de protection pour les acteurs engagés sur le terrain, ou encore 800 millions de centimes pour les kits de dépistage PCR, qui devront être débloqués dans les trois prochains jours pour réponse au besoin du laboratoire en charge des analyses.

Le professeur Bensaad, épidémiologue, a ainsi tenté d'exposer les dernières découvertes, quant au mode de transmission du virus, affirmant que les aérosols se sont avéré de véritables vecteurs. Ce qui relance le débat sur la distanciation entre individus d'un à deux mètres. Selon lui, le germe peut être contracté par une personne distante de plus de 4 m d'un malade, « ce qui revient à dire que le port de masque spécifique, le FFP2 en l'occurrence, s'avère nécessaire, d'autant que le virus se propage de plus en plus vite et dans une sphère de plus en plus large », explique-t-il.

Selon l'épidémiologue à l'établissement hospitalier de Didouche Mourad, l'un des trois structures, avec le CHU Dr Benbadis et l'hôpital El-Bir, dédiées à la covid-19 dans la capitale de l'Est, « pour faire face à la situation actuelle, il faudrait songer à augmenter le nombre de lits pour Constantine, entre 600 et 700 et l'aménagement de 30 à 50 places en réanimation intensive ».

En matière de personnel médical et paramédical, l'orateur avance le chiffre de 450 pour les médecins, toutes spécialités confondues, et plus du double en paramédicaux. Ces chiffres ont été avancés pour, précise-t-il, « se prémunir contre une éventuelle deuxième vague qui n'est pas à écarter en octobre prochain ». Pour les tests de dépistage, tous les spécialistes présents s'accordaient à qualifier d'insuffisant le nombre actuel. « Constantine a besoin de 120 à 150 tests quotidiennement », dira l'épidémiologue, qui craint une hausse du nombre de patients beaucoup plus importante à la fin du mois en cours.

Pour le docteur Bensalem de la même structure, le manque en personnel s'est fait sentir les dix derniers jours avec la libération de la moitié des travailleurs. L'hôpital de Didouche Mourad a enregistré, durant cette période, 37 décès en raison justement du manque en personnel de réanimation. Ce qui de facto relance le débat sur les cas de malades chez le personnel soignant.
Le professeur Kirati dira en ce sens, que près de 10% de cas positifs ont été enregistrés chez les professionnels de la santé dans les structures hospitalières dédiées à la prise en charge de la covid-19 à Constantine. En nombre, ils seraient près de 140 professionnels atteints par la covid-19, selon le professeur Nouri du CHU Dr Benbadis, lequel a surtout relevé le manque de sécurité au niveau des structures sanitaires, où plusieurs médecins ont été agressés par les amis et proches de patients.

Le professeur a préconisé que soit rajouté au réseau des établissements covid-19, l'hôpital Mohamed Boudiaf d'El-Khroub, dont la capacité avoisine les 240 lits, d'autant, ajoutera-il que la moitié des patients a été enregistrée dans cette localité. Autres soucis relevés par les professionnels de la santé, le manque d'oxygène.

Un fait qui a été constaté dans la quasi-totalité des services. Ce qui rend la prise en charge de certains cas sérieux quasi impossible. Une doléance à laquelle le wali a été plutôt attentif, promettant de faire de son mieux pour remédier à ce souci. Pour le directeur de la santé de la wilaya, la localité d'El Khroub (EL-Khroub, Ali Mendjli et Massinissa) enregistre le taux le plus élevé de cas avec 43%, dont près des trois quarts, soit 71% ont été enregistrés dans la seule ville nouvelle Ali Mendjli.
La commune de Constantine vient en deuxième position avec 41%, suivi par Hamma Bouziane et Didouche Mourad avec 5% des contaminés. Les huit autres communes de la wilaya se partage le reste.

Le DSP a rappelé cependant quelques chiffres notamment : 1830 patients ont été traités, 780 ont subi le test, 523 ont été testés négatifs et près de 370 patients ont été guéris.


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