CHU de Constantine

Polémique suite au décès d'une sage-femme



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Quelques jours après le décès par la covid -19 d'une sage-femme du service de maternité du CHU Dr Benbadis à Constantine, des langues se délient pour évoquer les circonstances ayant entouré ce drame.
Les proches de la victime, âgée à peine de 25 ans, sont montés au créneau et accusent de laxisme les responsables de l'établissement hospitalier lesquels, disent-ils, n'ont pas pris en charge à temps leur enfant, pourtant faisant partie du personnel de la structure.
Aussi, il s'est avéré que leur fille n'avait pas de couverture sociale, situation vécue par une dizaine d'autres employés, recrutés à la même période, soit en octobre 2019.
Disposition qui serait à en croire un proche de l'administration de l'hôpital lié à un léger retard dans la mise jour du fichier de la sécurité sociale non encore établie, procédure tout à fait réglementaire, selon la même source.


Pour rappel, l'ancienne direction du CHU Dr Benbadis avait procédé en 2019 au recrutement d'une vingtaine d'employés, des sages-femmes et des préparateurs en pharmacie afin de combler un manque constaté durant cette période.

Selon des sources syndicales, les nouvelles recrues installées pourtant au mois d'octobre 2019, ont été rappelées par leur direction en janvier 2020 pour justement rattraper une maladresse administrative.


Seulement après le décès de la jeune sage-femme, il s'est avéré que ses collègue étaient confrontés à la même situation vis-à-vis de la sécurité sociale, ce qui a poussé deux députés à réagir, Lakhdar Benkhellaf du parti Justice et développement et Youcef Adjissa du MSP.
Le représentant d'Abdellah Djabalah a condamné via les réseaux sociaux, le laisser aller auquel est confrontée la structure hospitalière notamment dans la prise en charge des malades de la covid-19. « La défunte sage-femme n'a pas pu décrocher un lit pour sa prise en charge, a-t-il écrit, en raison de la situation qui prévaut au niveau du CHU », laquelle a été contrainte de recourir à l'hôpital de Didouche Mourad pour son hospitalisation où malheureusement elle a succombé.

Quant au représentant du parti de Abderazak Makri, il a effectué une visite au domicile de la défunte mardi pour présenter ses condoléances à sa famille.

A noter toutefois que dans une lettre postée par une proche de la sage-femme bien au fait de la chose médicale, la défunte a été victime d'un syndrome de détresse respiratoire aigu en raison d'une surinfection bactérienne avec suspicion d'embolie pulmonaire, ce qui a rendu presque impossible son intubation en urgence, d'autant que l'oxygène avait fait défaut durant cette période.

« Le comble dans tout cela, est-il écrit, en raison du manque de lits au niveau de l'hôpital de Didouche Mourad, la malheureuse a seulement eu droit à une hospitalisation sur chariot avant qu'il ne soit décidé son évacuation vers le CHU, où il était impossible dit-elle de lui « dénicher » un lit au niveau du service covid-19. La sage-femme n'avait pu tenir, elle décèdera dans les 24 heures qui ont suivi .
Une autre affaire a vu le jour en cette fin de semaine à Constantine. Le rappel de dix-sept résidents chirurgiens affecté au niveau du service covid-19 à l'hôpital de Didouche Mourad, par le doyen de la faculté de médecine relevant du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Ce dernier aurait décidé de récupérer ses « étudiants », avec l'appui du président du comité pédagogique régional de chirurgie qui avait estimé que ces dix-sept éléments n'avaient pas reçu la formation nécessaire et donc n'étaient pas encore prêts à affronter une situation aussi compliquée que celle à laquelle est confrontée la corporation médicale sur le front de la lutte contre la covid-19.

Ce qui a amoindri une bonne partie de l'effectif médical de la structure de Didouche Mourad.
Face au manque du personnel médical d'autant que cinq parmi les spécialistes de médecine interne affilié au niveau de la structure ont été contaminés par le coronavirus et se trouvent actuellement en confinement.
L'établissement hospitalier a dû recourir après le désistement de deux autres assistants en arrêt de travail, au recrutement d'une douzaine de généralistes et le rappel de médecin affecté au service de la consultation pédiatrique, lequel s'est du coup retourné amoindri, précise le professeur Assia Bensalem du service de l'oncologie à la même structure .

Parallèlement à cet imprévu, le wali a chargé le directeur par intérim de la santé afin de trouver le plus tôt une solution, à en croire une source proche de la direction de la santé. Selon le professeur Bensalem, le flux de malades au niveau de la structure hospitalière de Didouche Mourad a chuté de moitié.

Le service covid-19 reçoit en moyenne une cinquantaine de malades par jour alors qu'ils étaient près d'une centaine avant les fêtes de l'Aïd.


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