Annaba

Un enfant meurt noyé lors d'une tentative de harga



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C'est un véritable drame celui de la découverte, mardi soir, d'un enfant âgé d'à peine trois ans, retrouvé noyé, le corps flottant au milieu des vagues au large d'Annaba suite au renversement de deux embarcations de fortunes dont les occupants, des harraga, tentaient de rejoindre les côtes italiennes.


Les parents harraga n'hésitent plus à emmener leurs enfants dans une tentative de fuite du pays souvent désespérée. La nouvelle du drame a fait le tour de la coquette.


Ils étaient 38 clandestins dans ces deux embarcations sauvés in-extremis par les marins du navire « Timgad », battant pavillon algérien. Ils avaient chaviré lorsque leurs embarcations ont été prises dans une forte houle.
Parmi les naufragés, se trouvent quatre jeunes femmes qui s'apprêtaient de rejoindre la rive nord de la Méditerranée. Lorsque les deux embarcations ont chaviré, le enfant, prénommé Kenzi, a échappé des bras de sa mère pour mourir noyé.

Selon l'aveu de la maman de Kenzi, débarquée du navire « Timgad », dans le port d'Annaba, celle-ci comptait rejoindre son mari en France, lui-même harrag et installé depuis à Marseille.

Le bébé a été enterré ce mercredi à Annaba, et les 38 harraga ont été présentés à la justice qui décidera de leur sort. Toutefois, Kenzi est l'illustration du désespoir vécu par une frange de la société attirée par des ambitions avérées ou chimériques en un lendemain meilleur sous d'autres cieux.

Ces derniers jours à Annaba, on ne compte plus le nombre d'embarcations de fortune interceptées et arraisonnées par les garde-côtes de la station maritime principale et même par leurs homologues italiens.

En effet, rien que durant les 2 dernières semaines de juillet, plus de 200 candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés et ramenés sur la terre ferme avant d'être présentés devant la justice. Selon, plusieurs universitaires chercheurs qui se sont spécialisés dans le domaine de l'émigration clandestine, « le phénomène de la harga va s'amplifier » devant la crise économique que connait le pays.

Cette recrudescence des tentatives d'émigration est sans précédent et le phénomène va se multiplier à l'échelle nationale. Il n'est pas à écarter que pendant les prochaines semaines, il y aura de véritable boat-people qui prendra d'assaut les côtes sud de l'Europe, principalement la péninsule italienne.

Ce sont surtout les jeunes qui prennent la mer, sans se soucier des risques, on s'embarque à la vie, à la mort et on espère rejoindre la Sardaigne en quelques heures. Mais la plupart du temps, l'aventure tourne au drame, on récidive pourtant et on est encore plus déterminé qu'avant, parce qu'on aura acquis « l'expérience » nécessaire pour réussir. « On ne devient pas Harrag du jour au lendemain, a affirmé au Jeune Indépendant Hocine, un universitaire de 28 ans, rencontré à la cité Seybouse, c'est un long cheminement de plusieurs années de chômage et de misères. »

Des dossiers déposés dans presque toutes les administrations et entreprises, on se déplace chaque jour à la recherche d'un travail, on rentre bredouille pour revenir à la charge le lendemain avec beaucoup d'espoirs.
Cela dure un certain temps, puis on se rend compte de la réalité, c'est le désenchantement et on s'aperçoit qu'on a perdu son temps à attendre quelque chose qui ne viendra jamais .

« L'idée de tenter l'aventure pour aller de l'autre côté de la Méditerranée vous vient tout naturellement, les embarcations sont là, les passeurs, on les connaît et il ne reste plus qu'à réunir la somme pour les payer », dira-t-il.

Rien ne retient les jeunes chômeurs, ici au pays. Pas de travail, aucun débouché, aucun espoir de réussir sa vie, rien…
Beaucoup de jeunes répétent comme un crédo ce tristre constat : « C'est notre pays, nous y avons nos familles, nos ancêtres y sont enterrés, mais nous ne sommes plus chez nous et nous ne pouvons plus rester à regarder notre jeunesse passer ».
Triste à concevoir, mais la réalité est ici difficile, figée et cruelle.




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