Djerrad

10 à 20 % des orientations du président ont été appliquées



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Seulement 10 à 20 % des orientations du président de la République ont été appliqueés par les responsables locaux. Un constat amère mis sur le tapis par le Premier Ministre Abdelaziz Djerrad qui révèle l'étendue des blocages et des lenteurs dans l'application des programmes confiés à l'éxecutif.

Lors de son intervention à la clôture des travaux de la réunion gouvernement-walis, ce jeudi, Abdelaziz Djerad, qui prône le dialogue avec les citoyens, était catégorique : il faut changer l'aspect dans les zones d'ombre d'ici la fin de l'année en cours. Il a indiqué que les programmes de rattrapage dans les zones d'ombre, qui sont l'un des piliers du programme du Président de la République, accusaient un retard notable dans leur réalisation.

Selon lui, 10 à 20% seulement des orientations du président de la République ont été appliquées. Si ce retard est peut être, dit-il, justifié par les répercussions de la pandémie Covid-19 et les problèmes économiques du pays, il estime néanmoins que ce retard, « au demeurant inacceptable », est dû aussi à la logique bureaucratique de certains gestionnaires locaux qui entravent le processus du gouvernement et le programme du Président en la matière.


Selon les chiffres présentés aux 2ème jour des travaux de la réunion, le nombre des opérations achevées dans le cadre des programmes de développement des zones d'ombre s'élève à 1.256 projets pour un montant de à 15, 95 Mds de Da au niveau de 1.014 zones d'ombre et au profit de 716.000 citoyens. Projets achevés sur un total de 11.815 projets inscrits pour une enveloppe de 207 mds de Da portant sur 9.502 zones.


Ainsi, le Premier ministre a ordonné l'élaboration d'un calendrier précis pour les projets de développement dans les zones d'ombre. Il préconise un suivi périodique de leur réalisation, soit des évaluations mensuelles pour atteindre les objectifs dans les délais fixés. Les responsables locaux vont donc rendre des comptes d'ici la fin de l'année en cours. Djerad a affirmé que quiconque faisant obstacle au développement au niveau local fera l'objet d'enquêtes.


Par ailleurs, le Premier ministre a souligné l'impératif de lutter contre la corruption, sous toutes ses formes et de moraliser le pouvoir public.


« Il s'agit là d'une importance cruciale, non seulement pour l'Etat de droit mais également et surtout pour rétablir la confiance perdue du citoyen en les institutions de son pays », a-t-il signalé.


« Nous devons sans tarder lancer un projet global de réformes radicales qui aboutit à la mise en place d'un nouveau mode de gouvernance et moderne, sous-tendant la nouvelle République, en vue d' une rupture totale avec les pratiques du passé qui ont conduit à des dérives graves et inacceptables », a précisé Djerad qui exige aussi de la rigueur dans la gestion des projets locaux et des dépenses publiques.

Il a dans ce sens indiqué que « le moment est venu de rationaliser les dépenses publiques, d'adopter une gestion rigoureuse des affaires de l'Etat et d'éviter toute forme de gaspillage ». Ces recommandations et d'autres relatives notamment à la numérisation au niveau local ont été formulées par le Premier ministre à l'issue de la présentation des conclusions des cinq ateliers, dont les travaux se sont déroulés durant deux jours.


Les quatre mois prochains seront donc décisifs pour les responsables locaux qui sont tenus d'être à la hauteur des défis lancés par le pouvoir central.



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