Le cas Khaled Drareni fera date !



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Je ne veux pas, aujourd’hui, avoir à détourner mon regard du miroir. Je ne veux pas, non plus, avoir honte de l’image qu’il  renvoie de moi. Certainement pas maintenant, quand je n’ai jamais eu à le faire en 35 ans de carrière. Aujourd’hui, chacun y va en traînant des pieds avec pour excuse toute trouvée : le coronavirus, la pandémie, la Covid-19, le SARS-CoV-2, etc.
 Atténuer les effets des rapports conflictuels entre l’administration et l’Algérien lambda n’est, semble-t-il, pas au programme. Je dis Algérien lambda parce que je n’ai envie de ne parler que de celui-là. De celui qui, lorsqu’il est dans la tourmente, ne sait pas qui solliciter pour respirer mieux, manger mieux, dormir mieux, dire mieux, et j’en passe.
C’est effarant ! En le disant, j’ai envie de pleurer sur le triste sort qui est fait à ma profession. Cela fait plus de 35 ans que j’exerce ce métier passionnant pour ce qu’il exige de ceux qui ont choisi d’informer  comme renouvellement permanent. J’ai eu pour maîtres, en la matière, des noms prestigieux auxquels je ne dirai jamais assez ma reconnaissance pour m’avoir enseigné, avec rigueur, mais sans jamais m’imposer un point de vue qui soit contraire à mes convictions, comment aller à l’essentiel sans m’égarer dans le futile. Alors, quand, aujourd’hui, on nous parle d’étique et de déontologie foulées aux pieds, que l’on ose parler d’un pays meurtri, non par ceux qui, armés d’un silence complice et d’une soumission assumée à l’islamisme barbare, se sont désolidarisés de leurs compatriotes, mais par une profession qui a payé le prix fort,  l’information qu’elle allait chercher sur les terrains minés et les corps éventrés, là où le sang coulait à flots, je revois défiler les visages de celles et ceux de mes amis, collègues et confrères, perdus à jamais, avec ce goût amer dans la gorge.  
Ce sentiment de culpabilité qui vous hante, pour avoir survécu et pas elles ! Et pas eux ! Au nom de ceux dont l’engagement a inspiré Khaled Drareni, on est en droit de s’interroger sur les fondements d’une condamnation surréaliste qui n’aidera pas à en finir avec un malaise populaire dont il n’est pas à l’origine.
M. B.


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