Des magistrats menacés d'expulsion des logements de fonction



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Des magistrats sont menacés d'expulsion des logements de fonction qu'ils occupent à Alger. Ils ont décidés d'interpeller le Président de la République Abdelmadjid Tebboune dans l'espoir de trouver une solution au calvaire auquel ils sont confrontés depuis quelques mois.

Dans une lettre en forme de requête, rendu public ce samedi, ces magistrats sollicitent du Président des directives pour annuler les décisions d'expulsion prises contre eux, alors qu'ils sont considérés comme les garants de l'application rigoureuse des textes et lois de la République.

Ils souhaitent du Président une intervention pour mettre un terme à leur situation inconfortable : « On a une entière confiance en vous, Monsieur le Président et à votre sagesse, pour nous rétablir dans nos droits civils. On risque de se retrouver d'un moment à l'autre, nous et nos enfants sans abris, exposés au danger de la rue ».

Les concernés lancent également un appel au ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, afin qu'il se penche sur leurs cas d'autant plus que certains d'entre eux ont des enfants scolarisés en classe d'examen et se présenteront, fin septembre prochain aux épreuves du baccalauréat.
D'autres ont des enfants étudiants qui devront soutenir sanctionant leur cursus universitaire .
« Le ministre est appelé pour nous préserver de tout abus. Zeghmati n'accepte jamais qu'un fonctionnaire, un auxiliaire ou un partenaire de son secteur soit méprisé ou humilié », lit-on encore dans leur requête.

En sa qualité de premier responsable de la justice, le ministre est appelé à donner de fermes directives aux représentants des parquets généraux des différentes juridictions du pays, pour « cesser les expulsions des magistrats des logements de fonction qu'ils occupent, d'autant plus qu'ils exercent toujours ».

Les intéressés qui ont plus de 15 ans dans le corps de la magistrature ont tenu à dénoncer la manière avec laquelle certains huissiers de justice leur notifient les décisions. « Ils s'adressent à nous au nom du Procureur général. Ils voulaient coûte que coûte exécuter ( les arrêtés d'expulsion), alors que le Conseil d'Etat n'a pas encore tranché dans le fond les litiges ».


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