L'entrée en vigueur de la zone de libre-échange avec l'UE compromise



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Prévue au 1er septembre, l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange entre l'Algérie et l'Union Européenne (UE), semble compromise. En plus d'un déséquilibre commercial, l'UE a négligé de respecter la partie de l'accord relative aux transferts de technologies et à la circulation des personnes, selon de nombreux experts.

Les autorités algériennes demandant à maintes reprises, au fil des années, de renégocier cet accord trop défavorable pour l'Algérie, ont mis en place un groupe de travail interministériel, chargé de l'évaluation de l'accord d'association avec l'Union européenne.

Et pour cause, entre 2005 et 2019, l'Algérie a importé pour 320 milliards de dollars de biens, tandis que ses exportations vers l'UE n'ont atteint durant la même période que 15 milliards de dollars, hors pétrole et gaz. Des chiffres qui démontrent que l'UE demeure le premier partenaire commercial de l'Algérie.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a confié début août au ministre du Commerce, Kamel Rezig, le soin de « procéder à une évaluation du dossier sur l'accord d'association avec l'Union européenne », a estimé que cet accord « doit faire l'objet d'une attention particulière, faisant valoir nos intérêts pour des relations équilibrées ».

De son côté, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a promis « un examen des règles de défense commerciale », à travers la révision des accords économiques et commerciaux préjudiciables à l'Algérie, et la réorientation de l'appareil diplomatique au service des intérêts économiques du pays.

La mise en place officielle de la zone de libre-échange (ZLE) est la cible de critiques quasi unanimes de dirigeants politiques et d'économistes qui dénoncent une balance commerciale Algérie-UE largement en défaveur de l'Algérie.

Dans une déclaration au Jeune Indépendant, l'économiste et membre de la Commission des finances de l'Assemblée populaire nationale (APN), El Houari Tigharsi, a souligné la nécessité de « promouvoir l'intérêt national sans céder aux pressions étrangères ».

« L'Algérie doit revoir l'accord avec l'UE concernant la création d'une zone de libre-échange, car ce partenariat n'a pas servi les intérêts de notre pays », a plaidé l'économiste, rappelant que la partie européenne n'a pas respecter la partie de l'accord relative aux transferts de technologies et à la circulation des personnes.

Le membre de la Commission des finances de l'APN a relevé : « Pour que l'accord soit équitable, l'Union européenne doit inciter les entreprises européennes à investir en Algérie ».

Il a ajouté que pour pouvoir bâtir une économie moins rentière, plus productive, il faut mettre en place des mesures de soutien et de protection de la production nationale et surtout rééquilibrer les relations avec les Européens.

M. Tagharsi a insisté sur le rôle de la diplomatie algérienne dans la promotion de la destination Algérie pour les investisseurs étrangers, et surtout travailler à mettre en avant la production nationale à l'étranger.

L'accord d'association entre Alger et Bruxelles, entré en vigueur au 1er septembre 2005, projetait d'ouvrir leurs marchés respectifs au sein d'une ZLE.

Il prévoyait pour cela une période de transition de douze ans, jusqu'en 2017. Cette période a par la suite été prolongée de trois ans, jusqu'au 1er septembre 2020, pour certains produits comme l'acier, les textiles, les produits électroniques et l'automobile.


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