De nouvelles responsabilités dévolues au CNES



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Le Conseil national économique et social (CNES) a été désigné par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour assurer le rôle de médiateur entre le Gouvernement et les opérateurs économiques.
Il s'agit notamment de s'ériger en cellule de veille pour le suivi de la mise en œuvre du plan de la relance économique et sociale, adopté à l'issue de la Conférence nationale tenue la semaine dernière.


C'est l'une des décisions ayant sanctionné le Conseil des ministres tenu avant-hier, où le Président Tebboune a instruit le Premier ministre, à même de donner suite à l'ensemble des décisions et recommandations de la Conférence nationale de la relance socio-économique.

Pour le chef de l'Etat, qui s'est montré ferme et catégorique, il n'est plus question de « se limiter à de simples écrits », estimant que le sort du pays est tributaire de la concrétisation de la nouvelle approche économique.

Ainsi, Il a été demandé au gouvernement de présenter au Conseil des ministres, en l'espace d'un mois, une évaluation préliminaire de l'application des décisions et recommandations en question, exigeant de lier la réalisation de chaque projet à un délai préalablement défini.

Par ailleurs, le président a également chargé les ministres des Finances, du Commerce et de l'Industrie, d'identifier la nature du guichet unique (dont la création a été décidée au profit des investisseurs). Les missions et la géolocalisation de ce guichet unique devraient être définies aussi, pour être opérationnel dans trois mois au plus tard, et ne s'occupera que des grands investissements.

S'agissant des start-up, des micro-entreprises et celles ayant un caractère financier, M. Tebboune a ordonné l'adoption du système de déclaration de projets dans une première étape, afin de surmonter l'ensemble des obstacles qui anéantissent les initiatives créatrices.

Le registre de commerce sera retiré ultérieurement, une fois le projet entré dans la phase production, ce qui fera des jeunes porteurs de projets de véritables opérateurs économiques.

Evoquant le secteur des micro-entreprises et de l'emploi de jeunes, le chef de l'Etat a demandé au gouvernement de « s'écarter de la vision purement sociale » et placer les micro-entreprises au centre de la stratégie de la construction du nouveau tissu économique.

Pour ce faire, il a souligné qu'il faudrait leur accorder un intérêt et une dimension économiques, en s'appuyant notamment sur la création de zones d'activités économiques au profit des micro-entreprises englobant les différents métiers et professions.

L'accent a été mis, dans ce sens, sur l'accompagnement et l'orientation des entreprises, créées dans le cadre de l'ANSEJ, qui font face à des difficultés de gestion et de financement, en les assistant pour assurer leur intégration économique.
L'on favorise dans la nouvelle approche économique le recours aux bureaux d'études régionaux pour la création de micro-entreprises, afin de leur assurer l'opportunité d'accéder au marché du travail. Ce qui impliquera la reconsidération et la redéfinition des micro-entreprises en fonction des besoins nationaux.

La redynamisation de la coordination entre les micro-entreprises et les start-up a été évoquée en outre, aux fins de l'obtention d'une faisabilité économique susceptible de participer à une plate-forme économique solide, à même de permettre d'atteindre, à l'horizon 2024, le chiffre d'un million de micro-entreprises capables de contribuer à la création de la richesse nationale et d'emplois.

Il est utile de rappeler que le président du CNES, Rédha Tir, avait souligné l'impératif de valoriser le domaine de l'investissement à travers la mise sur pied de véritables outils, afin d'atteindre l'efficacité dans la gestion et la réalisation de tous les projets arrêtés dans le cadre de ce plan de relance économique.

Etant à la charnière entre le gouvernement et les opérateurs économiques, le Conseil présentera sous peu une liste nationale de données qui permettra à l'Exécutif d'avoir une meilleure visibilité sur la marché économique et social et d'adapter ses nouvelles stratégies à la réalité de chaque secteur, avait indiqué M. Tir.

Pour les observateurs, le challenge de concrétiser le nouveau plan économique ne relève pas de l'impossible, mais il nécessitera le sérieux et l'engagement de tous les acteurs impliqués dans l'entreprise de la mise en branle de la machine économique.


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