La publicité étatique

Fin de l'injustice ?



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L'accès des journaux à la publicité étatique obéit désormais à 15 critères dits « transitoires » définis dans le cadre d'un nouveau partenariat visant à instaurer une équité dans le secteur longtemps marqué par le copinage, le parti pris et la rapine.

Cette relation se traduira par la signature de nouvelles conventions dans lesquelles seront fixées les modalités de gestion de la relation entre journaux nationaux et l'Entreprises nationale de Communication, d'édition et de Publicité(ANEP), censées prendre effet à partir du 1e janvier 2021. Il s'agit, pour l'ANEP d'instaurer une justice qui tient compte, entre autres, de l'ancienneté des journaux, de leur promotion sociale des travailleurs, leur apport économique et du respect du principe du service public et de l'éthique.

Ces critères ont été dévoilés dans des encarts publicitaires de l'agence diffusés dans les colonnes des journaux.
Ainsi toute publication devrait être détentrice d'un registre de commerce et agréée par le ministère de la Communication. La présentation d'une déclaration d'existence et les attestations indiquant l'identification fiscale et statistique (NIF et NIS) de l'entreprise médiatique, est également l'un des critères à remplir, sans omettre la publication des comptes sociaux annuels sur deux journaux dans les deux langues arabe et français.

Quant à la situation vis-à-vis de la Cnas, l'employeur devrait se conformer aux obligations des assujettis en matière de sécurité sociale. De même, chaque édition du journal devrait mentionner le nombre des exemplaires tirés de l'édition précédente tout en précisant la nature du journal s'il est local régional ou national. Cela impliquera la condition que l'édition ne doit pas appartenir à une quelconque organisation partisane un parti ou associative.

L'on limite dans la nouvelle batterie des critères le nombre des publications de la même catégorie éditées et contrôlées par la même personne morale à une seule. « une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu'une seule publication périodique d'information générale de même périodicité éditée en Algérie », lit-on dans les encarts rendus publics par l'ANEP.

Afin de faire barrage à toute pratique prédatrice et à la corruption, l'ANEP note que la poursuite du directeur de la publication pour corruption pourrait engendrer la suspension de la pub et ce pour le même motif mentionné dans l'article n°9 de code pénal.

Les nouvelles conditions interdisent le recours aux prête-noms et exige à ce que la propriété de l'agrément soit « personnelle et individuelle ». L'on exige dans ce sens que le directeur de publication doit avoir pas moins de 10 ans d'ancienneté pour un quotidien ou un hebdomadaire et 5 ans pour les périodiques.

Sur le plan éthique et déontologique, l'Anep met l'accent sur le respect de l'éthique le qualifiant de « référentiel » lors de l'attribution de la publicité. Ainsi, le journal ne doit pas faire objet d'une condamnation infâmante et le journaliste est tenu « de veiller au strict respect de l'éthique et de la déontologie et que toute violation des règles d'éthique et de déontologie de la profession de journalisme exposent leur auteurs à des sanctions ordonnées par le conseil supérieur de l'éthique », rappelle le document.

Quant au taux de la publicité attribué, il ne doit pas dépasser le tiers (1/3), du nombre des pages de chaque journal. En plus de ces quinze critères, l'Anep a établi trois paliers « distincts et progressifs » dans la conception de la nouvelle grille tarifaire, prenant en considération le nombre d'années d'existence de chaque publication.

De ce fait, l'on procédera à une actualisation des conventions d'attribution de publicité devant tenir en compte l'ensemble des nouveaux critères « transitoires », ainsi que la nouvelle tarification. Ces conventions devront prendre effet à partir du 1e janvier 2021 et d'une durée limitée à trois ans. Elles peuvent être renouvelées ou résiliées sans préavis, comme elles pourraient faire objet d'une modification ou révision pendant la durée de leur validité. Pour rappel, le ministre de la Communication M. Amar Belhimer a annoncé, lors de cette rencontre initiée par l'Anep, que cette dernière a procédé à l'apurement des créances publicitaires des journaux, rappelant la situation « exceptionnelle » que traverse la presse nationale.

De son côté, M Ouanoughi a souligné que l'assainissement du secteur de la publicité et le changement du mode de gestion viseront à « donner un nouveau visage » à cette entreprise, afin qu'elle puisse accomplir sa mission dans le respect de la réglementation et le partage équitable de cette aide étatique indirecte au profit de la presse écrite imprimée.

Suite à ces critères, nombreux sont ceux qui souhaitent que ces nouveaux critères vont mettre fin à l'injustice qui a caractérisées des années durant la distribution de la publicité sur la base d'interventions occultes ou d' « arbitrage », un terme longtemps entendu dans le milieu de la presse qui signifiait que l'octroi de la pub obéissait à des injonctions de caciques du pouvoir.


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