Les limites de la stratégie de lutte contre les inondations



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Les inondations observées hier dans plusieurs wilayas d’Algérie, avec leurs lots de pertes matérielles, font remonter à la surface des débats sur la stratégie mise en place par les pouvoirs publics pour se protéger des conséquences tragiques des crues et inondations.

Il y a cinq jours, suite au décès de deux personnes dans des inondations à Batna, le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, avait indiqué que cette stratégie était «en cours d’actualisation».

L’actuel ministre affirme à cet effet que «la stratégie nationale de lutte contre les inondations, qu’avait élaborée le ministère des Ressources en eau en 2017, sera agrémentée d’un plan de travail national pour la prise en charge des risques d’inondation liés au changement climatique».

Chaque année, et alors que le mois de septembre est connu pour ses intempéries, les interrogations surgissent au sujet du manque d’anticipation des pouvoirs publics, démontrant les limites de ladite stratégie (mise en œuvre en 2018 et devant s’étaler jusqu’à 2030, pour un coût de 311 milliards de dinars).

Phénomènes de crues et d’inondations récurrents

Sur le papier, experts et spécialistes ont établi une dizaine de rapports sur les zones inondables ainsi que les recommandations de prévention contre les phénomènes naturels. Dans les faits, les crues et les inondations se manifestent chaque année de façon catastrophique.

La situation reste la même, y compris lorsqu’elles surviennent suite à des épisodes pluvieux n’ayant rien d’exceptionnel, révélant la grande vulnérabilité des villes algériennes du Nord comme du Sud et payant un lourd tribut en termes de vies humaines, sinistres, dégâts environnementaux, économiques et matériels.

Concrètement, quelque 689 sites à risque ont été répertoriés sur tout le territoire algérien, mais il reste à élaborer une cartographie des aléas, des vulnérabilités et des risques. Un expert des questions de l’hydraulique nous explique : «Il faut savoir que ces phénomènes d’inondations sont inscrits dans un contexte mondial de réchauffement climatique.

Ce n’est pas propre à l’Algérie. Mais le fait est que le même volume de pluviométrie aura des conséquences différentes d’une région à une autre. Cette vulnérabilité est liée à l’urbanisation, à l’occupation des sols ainsi qu’à d’autres facteurs qui entravent le cheminement hydraulique. En Algérie, il à constater qu’il y a un bon nombre de régions vulnérables nécessitant une prise en charge.»

Les experts avancent des solutions pour éviter les drames, celles-ci peuvent être «structurales» comme la mise en place de systèmes d’alerte et de prévision, le curage des oueds, le curage et le traitement des avaloirs et des regards d’assainissement, l’aménagement des bassins, la dérivation des eaux, réalisation de diguettes, barrages ou seuils pour stocker et laminer les crues à l’amont des zones menacées et la protection des berges. Mais les solutions consistent également dans ce que les experts appellent des «mesures non structurales», ne nécessitant pas de gros moyens, comme la sensibilisation des citoyens, la protection de l’environnement ou l’application de la loi en matière d’urbanisme.

Car, et même s’il s’agit là de catastrophes naturelles et qu’il y a manifestement une inadéquation de la réponse apportée par les pouvoirs publics, les facteurs aggravants des inondations sont imputables aux agissements de l’homme. Il est à noter à ce sujet l’occupation des rives des cours d’eau et l’urbanisation anarchique, le gonflement des oueds par les décombres et les détritus et d’autres agissements humains qui favorisent des dégâts.


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