Plaidoyer pour de nouveaux outils de financement des entreprises



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«Désormais, il faut aller vers de nouveaux instruments de financement (…). Les acteurs financiers doivent intervenir en dehors des banques publiques qui ne peuvent pas tout faire», a indiqué l’expert en finances, Lachemi Siagh.

Les entreprises algériennes doivent s’appuyer sur de nouveaux instruments de financement pour assurer leur sauvegarde dans le contexte de la crise sanitaire et économique et réussir le plan de relance économique initié par les pouvoirs publics, ont estimé des experts lors d’une conférence organisée mercredi dernier à Alger par la Confédération algérienne d u patronat citoyen (CAPC).

«Désormais, il faut aller vers de nouveaux instruments de financement (…). Les acteurs financiers doivent intervenir en dehors des banques publiques qui ne peuvent pas tout faire», a indiqué l’expert en finances, Lachemi Siagh, soulignant l’importance de développer, entre autres, les activités d’invest banking, les levées de fonds à travers le capital, en dette, en restructuration de projets où en fusion/acquisition. Selon l’expert, cité par l’APS, ces activités financières qui peuvent générer de la liquidité «nous en manquent cruellement aujourd’hui».

«Dans le passé, on a complètement occulté les marchés financiers qui sont l’autre béquille qui peut supporter l’économie. La bureaucratie algérienne a toujours été réfractaire quant à l’inclusion d’autres ressources de financements qui peuvent soulager le budget», note M. Siagh avant de souligner que l’entreprise algérienne qui fait face à d’énormes difficultés financières ne doit plus attendre l’aide de l’Etat car «les mesures sociales, fiscales et bancaires prises jusque-là sont insuffisantes car elles ne font que maintenir les entreprises en vie sous perfusion».

Il faut se rendre compte, dit-il, que «l’Etat n’a plus les moyens qu’il avait avant, les entreprises doivent compter sur elles-mêmes et ne plus compter sur la dépense du Trésor public».

Toutefois, les entreprises algériennes peuvent, même avec leurs moyens actuels, tirer la croissance, principalement dans trois secteurs : la construction, les services et l’agriculture. Selon lui, «le secteur de la construction est celui qui peut sauver les meubles».

Malgré ses fragilités, il a de nombreux atouts : parc immobilier important à renforcer, besoins en équipements publics, appareil productif relativement récent, matériaux de construction fabriqués localement, et disponibilité de l’épargne et de la main-d’œuvre.

Quant à l’agriculture, explique-t-il, ce secteur doit maintenir son niveau actuel de croissance et préserver les surplus exportables, tout en développant les activités de stockage, de froid, de transformation et d’exportation. Interrogé sur la possibilité de nouer des partenariats avec des entreprises étrangères dans les différents secteurs d’activités, Lachemi Siagh a estimé «difficile», dans le contexte de la crise actuelle, de penser à ce type de partenariats à court terme.

«En Europe, ils essayent de rapatrier toutes leurs entreprises qui ont été délocalisées auparavant, soutient le conférencier qui estime que dire que des entreprises étrangères vont venir pour des partenariats en Algérie à court terme, c’est difficile. En attendant, il faut penser plutôt à mettre de l’ordre au niveau de notre économie pour construire un secteur privé puissant avec un système financier aux normes internationales», déclare-t-il.

De son côté, l’économiste Mahfoud Kaoubi a souligné qu’il était «impossible, quel que soit le niveau du recouvrement fiscal, d’assurer le financement exclusif de l’économie par le budget», ce qui impose la nécessité d’aller vers d’autres instruments de financement pour les projets publics et de faire appel au marché financier pour le secteur privé, tout en menant une réforme bancaire profonde.

D’autre part, «le gouvernement doit renforcer les mesures de sauvegarde destinées à l’entreprise algérienne dont la morphologie est dominée par les TPE à hauteur de 90%, avec un manque d’organisation, de compétitivité, de maîtrise des systèmes de production et de management», recommande-t-il.

L’Etat est, par ailleurs, appelé à accélérer son processus de réformes en mettant à niveau l’administration et en engageant des changements au niveau des systèmes fiscal, bancaire, de taux de change, de transferts sociaux et de transferts de système de dividendes, a-t-il encore suggéré.

Intervenant à l’issue de cette conférence, le président de la CAPC, Mohamed Sami Agli, a réitéré la mobilisation de son organisation patronale pour réussir le nouveau plan de relance économique et sociale : «C’est notre ultime chance, il faut la réussir à tout prix pour qu’elle aboutisse à un relèvement économique», a-t-il insisté. 


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