Le long calvaire des taxieurs



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A l’inverse de leurs collègues qui exercent en périmètre urbain, les chauffeurs de taxi qui assurent les liaisons entre les wilayas n’ont toujours pas reçu l’autorisation de reprendre leur activité.

Les taxieurs qui ont organisé hier un rassemblement au siège de l’UGTA rejettent le décret interministériel portant aide financière de l’Etat aux victimes du coronavirus. Ils réclament la levée du gel du transport interwilayas.

Les chauffeurs de taxi s’étaient regroupés, hier, au siège de l’UGTA (Alger) pour réclamer la «révision rapide» des critères d’éligibilité à l’octroi de l’aide de 30 000 DA/mois décidée par la présidence de la République. Devant organiser d’abord leur sit-in au Caroubier, les chauffeurs de taxi et leurs représentants ont été empêchés par la police de rallier le lieu du rassemblement.

«Nous sommes des légalistes. Nous avons adressé notre préavis de protestation aux différentes autorités : DPW, wilaya, services de sécurité, etc., comme l’exige la réglementation. Nous avons été surpris ce matin (hier) par l’ampleur de la répression au Caroubier, lieu initial de nôtre sit-in. Les taxieurs qui étaient déjà là ont été chassés, certains se sont vus retirer leurs papiers.

Notre SG, Nacer Smida, a été interpellé sur la route avant d’être relâché. Pourquoi tout cet acharnement alors que n’allions pas attenter à l’ordre public ?» s’interroge Rachid Bouamara, le responsable de l’organique de la Coordination des chauffeurs de taxi de la wilaya d’Alger, affiliée à l’UGTA.

Les protestataires mentionnent dans leur préavis leur rejet du décret interministériel du 12 septembre portant aide financière de l’Etat aux victimes du coronavirus, de 30 000 DA, qui les oblige à payer les cotisations de la Caisse nationale d’assurance des non salariés (Casnos). Le décret exécutif n° 20-182 du 30 juillet 2020 ne pose pas d’exigence particulière – l’aide financière n’est pas soumise à l’impôt et aux cotisations de sécurité sociale.

Un décret interministériel ultérieur (Intérieur, Commerce, Finances, Travail) fait condition pour tout demandeur d’être en règle avec la Casnos. «La réglementation exige des taxieurs de fournir les copies de le mise à jour de notre affiliation Casnos les années 2019 et 2020. Les taxieurs ont reçu la première aide de 30 000 DA. Mais pour la deuxième indemnité de 90 000 DA, il leur a été exigé de présenter la preuve qu’ils ont réglé leur cotisation à la Casnos.

La Direction des transports (DTW) d’El Biar n’accepte pas les dossiers dépourvus de la mise à jour. Plus de 85% des demandes sont rejetées automatiquement. Sur les 20 000 taxieurs activant à la wilaya d’Alger, seulement 2000 ont pu déposer leurs dossiers», précise M. Bouamara.

Durant la journée d’hier, les chauffeurs de taxi de plusieurs wilayas du pays ont organisé des actions de protestation (Constantine, Sétif, Sidi Bel Abbès, Saïda, Mostaganem…).

«Une licence administrative réclamée»

Leur exigence première : la révision de la réglementation sur l’aide mensuelle, mais aussi l’ouverture du transport
interwilayas gelé depuis mars dernier. Plus de 200 000 taxieurs n’arrivent pas à reprendre leur métier. La difficulté se pose surtout aux taxieurs interwilayas dont le nombre dépasse les 70 000.

«La situation est très compliquée. Les gens sont au chômage depuis 8 mois. Il y a les taxieurs interwilayas, mais aussi ceux de la Sogral (gare routière du Caroubier, et ceux de l’aéroport). Ces deux dernières catégories sont au nombre de 1500. Ils sont livrés au chômage et n’arrivent pas à bénéficier de l’aide décidée par Tebboune à cause des conditions rédhibitoires de l’administration», signale le responsable de l’organique du bureau des taxis de l’UGTA.

Autre demande du syndicat : trouver rapidement une solution à l’épineux problème de la rareté des licences d’exploitation, retirées manu militari aux taxieurs qui ne paiement pas les mensualités. «Il existe 241 000 taxieurs au niveau national, toutes catégories confondues, dont 22 000 à Alger.

Certains sont restés sans activité durant la période du confinement et donc sans ressources pour pouvoir payer les moudjahidine. Ils n’ont donc pas pu garder leur licence d’exploitation. D’ailleurs, quand un moudjahid meurt, nous pleurons plus sur le sort du taxieur qui se retrouve au chômage. Nous demandons la mise en place d’une licence administrative», exige le SG du syndicat, Nacer Smida.

Ayant adressé des courriers à la tutelle et aux différentes directions, les représentants des chauffeurs de taxi (UNTA, UGTA, Ancaa, Ugcaa) n’ont pas reçu de réponses satisfaisantes. «A la DTW, où nous avons déposé un courrier le 30 septembre dernier, on nous assure que le problème ne relève pas de leurs prérogatives. Au niveau du ministère, les responsables se contentent d’assurances verbales. Aucun PV n’est signé», s’offusque M. Bouamara.


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