Une rentrée scolaire sous haute surveillance



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Demain, mercredi, plus de 6 millions de petits écoliers rejoindront les bancs de l’école. Fermés pendant plus de 8 mois, les établissements scolaires rouvrent malgré la persistance de la pandémie de Covid-19.

Vivre avec le virus. C’est le mot d’ordre des autorités du pays qui misent, une fois de plus, sur la conscience collective pour la réussite de la rentrée scolaire. Les élèves du primaire, premiers concernés par ce retour à l’école, devront, ainsi que le personnel pédagogique et administratif, s’adapter à cette nouvelle situation sanitaire.

Les directives du ministère de la Santé ainsi que celles du département de Mohamed Ouadjaout sont identiques : veiller au respect des gestes barrières et signaler tout cas suspect sans sombrer dans la panique.

Dans sa réunion, tenue hier par visioconférence, avec ses directeurs de wilaya, le ministre de l’Education nationale a longuement insisté sur le fait que vivre avec le virus est désormais une évidence. «Nous n’avons pas le choix. La persistance de la pandémie de coronavirus nous dicte d’aller vers la reprise scolaire après un gel qui date du 12 mars dernier.

Nous avons mis en place des stratégies et un plan pour la réussite de cette rentrée scolaire exceptionnelle. Elle ne pourra se faire qu’avec les efforts de tous», souligne M. Ouadjaout.

Pour le premier responsable du secteur, la rentrée scolaire doit se faire dans le respect de plusieurs principes, dont essentiellement la préservation de la santé des enfants, des enseignants et du personnel administratif.

«Tout en cohabitant avec ce virus, la reprise des cours en présentiel doit être maintenue autant que possible avec un travail sans relâche sur le volet sensibilisation des élèves et de leurs parents à adhérer à cette démarche nationale», précise le ministre qui a tenu à rassurer les élèves et leurs parents quant à l’efficacité du protocole sanitaire.

Il a insisté sur le fait que les directeurs de l’éducation et ceux des établissements doivent veiller à la désinfection quotidienne des infrastructures scolaires, l’aération des classes plusieurs fois dans la journée, l’exploitation de tous les accès de l’établissement et la veille sur le suivi psychologique des enfants.

Il a également instruit les directeurs de l’éducation à accélérer la vente des manuels scolaires et leur distribution aux élèves qui en bénéficient gratuitement, à ouvrir les cantines scolaires et à garantir le transport aux enfants scolarisés. M. Ouadjaout a également insisté sur la distribution, dans les meilleurs délais, de la prime de 5000 DA ainsi que les affaires scolaires aux élèves issus de familles nécessiteuses.

Malgré toutes ces instructions, les parents d’élèves ne cachent pas leurs craintes quant à la propagation du virus en milieu scolaire. De plus, la question du port de masque par les tout-petits suscite la polémique. Beaucoup de parents ne savent toujours pas si cette mesure est obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans.

Ce qui aggrave encore plus la situation, ce sont les déclarations contradictoires des deux ministères, à savoir l’Education nationale et la Santé. Tandis que le département de Ouadjaout confirme que les petits écoliers ne sont pas obligés pas de se protéger le visage, celui du Pr Benbouzid estime que la préservation de la santé des élèves, y compris ceux du primaire, passe par toutes les mesures de prévention dont le port du masque.

Jusqu’au moment où nous mettons sous presse, cette question n’est toujours pas tranchée. Pour rappel, le gouvernement a décidé, après 8 mois de fermeture des écoles et près de 5 mois de retard pédagogique, à aller vers une rentrée scolaire par étapes. Les élèves du primaire reprendront demain, tandis que les collégiens et les lycéens rejoindront leurs établissements scolaires le 4 novembre prochain.


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