Les foyers de la Covid-19 se multiplient

L’épidémie s’emballe !



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Une augmentation brutale du nombre de cas de la Covid-19 inquiète les professionnels de la santé à Blida, Boufarik et Alger. Au CHU de Beni Messous, les médecins de garde aux urgences chargés de Covid-19 sont pris de panique par le nombre de malades gravement atteints arrivant ces derniers jours. Plus de 40% des lits de réanimation sont occupés.

Avec l’accélération du nombre de cas de contamination depuis quelques jours, 50% des lits de réanimation sont actuellement occupés, alertent les professionnels de la santé dans la capitale et ses environs. Ce qui indique bien que l’épidémie évolue vers une tendance haussière. Le flux des hospitalisations en réanimation est un indicateur majeur pour les épidémiologistes pour juger de la gravité ou non de la situation.

Le nombre de cas annoncé quotidiennement par le conseil scientifique chargé du suivi et de l’évolution de la pandémie, qui comptabilise seulement les malades confirmés par RT/PCR, ne reflète pas la réalité du terrain. «Actuellement, on est à plus de 40% d’occupation des lits de réanimation par les malades de Covid-19.

Il y a quinze jours, nous avions une moyenne d’hospitalisation quotidienne de deux malades par jour, mais depuis le week- end dernier, on comptabilise entre 5 à 6 malades par jour dans un état grave. Le point noir qui caractérise notre service est le manque de personnel déjà épuisé par la première vague. Nous avons les capacités d’accueillir des malades, mais un lit de réanimation nécessite un personnel spécialisé. Les équipe ont été sérieusement réduites.

De nombreux médecins et infirmiers sont infectés, donc en congé de maladie et d’autres sont en convalescence», signale le Dr Lyses Boudahdir, médecin réanimateur au CHU de Blida, qui met en garde sur le risque d’une augmentation du nombre de cas dans les prochains jours, vu le rythme que prend l’épidémie et qui pourrait provoquer une saturation des hôpitaux.

Il rappelle, ainsi, l’importance du respect des mesures de prévention, tout en insistant sur les gestes barrières. Le réanimateur déplore l’arrivée des cas de personnes jeunes atteintes de Covid-19 dans un état grave, soit en détresse respiratoire aiguë, alors qu’elles ne souffrent d’aucune pathologie associée.

«L’obésité est souvent impliquée dans les complications qui surviennent suite à l’infection Covid-19 a-t-il expliqué, tout en précisant que «nous recevons aussi des personnes âgées avec des maladies chroniques déstabilisées suite à la contamination». A l’EPH de Blida et à El Kettar, l’ensemble des lits sont occupés. Le nombre de consultants est de plus en plus important face à une équipe qui n’a pas encore connu de répit depuis bientôt neuf mois.

Le personnel de santé s’inquiète quant à l’évolution de la pandémie, notamment à Blida et à Alger, où de nombreux cas ont été enregistrés ces derniers jours, pour comptabiliser respectivement 4435 et 6506 depuis le début de l’épidémie. «Le nombre de cas suspects est en augmentation dans notre hôpital. Les lits sont occupés et nous attendons encore les résultats de la PCR dont les délais des rendus dépassent largement les 24 heures.

Ce qui bloque justement les lits et l’accueil de nouveaux cas. A cela s’ajoute l’état de fatigue généralisé des personnels qui ne se sont pas reposés depuis le début de l’épidémie, dont certains sont actuellement testés ‘‘positif’’ et donc en congé de maladie sans être remplacés. C’est la même équipe réduite composée d’infectiologues qui assure le tri, les prélèvements, la prise en charge et le suivi avec les chirurgiens et les spécialistes en médecine interne.

Nous avons besoin d’un renfort en médecins généralistes au niveau des urgences pour soulager cette équipe qui est aujourd’hui à bout», alerte le Dr Mohamed Yousfi, chef de service d’infectiologie à l’EPH de Boufarik, déplorant l’absence d’un automate RT/PCR dans son hôpital qui «draine le nombre le plus élevé de cas de Covid-19 et a hospitalisé le plus grand nombre de patients».

«Nous devons attendre quatre à cinq jours pour avoir les résultats des prélèvements. Nous sommes toujours tributaires de l’Institut Pasteur d’Algérie qui nous a accompagnés durant toute cette période», a-t-il ajouté. Il appelle à plus de vigilance et au respect des mesures barrières tout en évitant de fortes interactions sociales.

Au CHU de Beni Messous, les médecins de garde chargés de la Covid-19 aux urgences sont pris de panique par le nombre de malades gravement atteints arrivant ces derniers jours. Ces patients nécessitent de grandes quantités d’oxygène. «Nous avons les bouteilles d’oxygène, mais les manodétendeurs, dispositifs permettant d’abaisser la pression du gaz comprimé et d’en régler l’utilisation, sont en nombre insuffisant.

Il est donc impossible de les utiliser. Les capacités d’hospitalisation et de réanimation sont réduites. Il nous est impossible de prendre les patients en même temps. Tous les lits sont occupés en attendant de transférer les malades vers d’autres services. A défaut de lits, les patients attendent sur une chaise qu’un lit se libère», déplore une assistante de garde.

Et de noter que le nombre de contaminations a doublé ainsi que les décès. Des appels pour l’ouverture des services et augmenter le nombre de lits d’hospitalisation et de réanimation se multiplient. Il faut prévoir une nouvelle organisation dans les structures de la capitale.

Par ailleurs, l’analyse du dernier bulletin de l’INSP consacré à quatre wilayas : Alger, Béjaïa, Jijel et Sétif, qui enregistrent une augmentation importante du nombre hebdomadaire de nouveaux cas PCR positif entre les 13 et 19 octobre, montre que «les augmentations du nombre de cas sont suivies d’une hausse des hospitalisations, principalement au cours de la dernière semaine. Pour la majorité de ces wilayas, la proportion des PCR dans le diagnostic est autour de 50%.

Cette hausse des indicateurs survient dans un contexte de réactivation de l’infection au Sars-Cov2». Il est à signaler qu’on assiste à une élévation des principaux indicateurs à l’échelle nationale. «Les mesures barrières doivent donc être renforcées pour limiter au maximum la transmission», recommande-t-on…


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