Héliopolis de Djaffar Gacem, à la salle Ibn Zeydoun

Un film palpitant



...

Le film Héliopolis, réalisé par Djaffar Gacem, a été choisi pour représenter l’Algérie aux Oscars 2021 pour le prix du meilleur film international.

Pour l’occasion, une avant-première du film aura lieu aujourd’hui à 17h à l’Opéra d’Alger Boualem Bessaïh. Par ailleurs, à l’occasion de la célébration du 66e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, le Centre algérien de développement du cinéma (CADC) a organisé hier une projection du film à la salle Ibn Zeydoun. Après le visionnage du long-métrage de 116 minutes, un débat avec le réalisateur et l’équipe artistique du film Héliopolis a été lancé.

En effet, de nombreuses critiques ont été énoncées sur la manière dont Héliopolis a été réalisé. Parmi l’une d’entre elles, le langage et le dialecte choisis pour représenter la ville de Guelma, mais plus particulièrement le choix des événements du 8 Mai 1945. Pour sa part, le réalisateur Djaffar Gacem a mis l’accent sur «une fiction inspirée de faits réels qui parle de l’Algérie avant toute chose.»

Il explique que «c’est un choix de ne pas coacher les acteurs afin de reprendre l’accent guelmi, car c’est avant tout un film algérien. Le but est que tous les jeunes d’aujourd’hui puissent voir ce film dans un langage compris par tous.»

Pour ce qui est des événements du 8 mai 1945, l’équipe scénographique a choisi un thème, une fiction afin de raconter ces événements tragiques qui ont donné le coup d’envoi à une prise de conscience, constituant un tournant majeur pour la résistance algérienne qui dans plusieurs années se traduira en révolution armée.

De plus, il ne faut pas oublier que pendant que le monde fêtait la chute du nazisme, les Algériens subissaient les pires affres du colonialisme. Héliopolis est un film qui peut être considéré comme étant réalisé à la mémoire de toutes celles et tous ceux qui ont combattu pour une Algérie libre et indépendante.

Et d’ailleurs, c’est ce que recherchait le réalisateur Djaafar Gacem à transmettre. A l’affiche de ce premier long métrage de Djaafar Gacem, des acteurs algériens, à l’instar de Aziz Boukrouni, campant le rôle de Si Mokdad, Mehdi Ramdani dans le rôle de Mahfoud, et Fodhil Assoul, en plus d’acteurs français dont Alexis Rangheard, Jacques Serres et Duminil César.

Pour rappel, la remise des Oscars de la 93e édition (2021) aura lieu le 25 avril prochain au lieu du 28 février (rendez-vous habituel), et ce, en raison de la pandémie de coronavirus. Par ailleurs, l’Algérie avait décroché ce prestigieux prix en 1969 pour le film franco-algérien Z du réalisateur franco-grec Costa Gavras.


Lire la suite sur El Watan.