Mais on s’en tape !



...

Météo. Retour de la pluie. Après les incendies, maintenant la pluie. Le mystère s’épaissit.

Qui est derrière ce retour ?

Et ça reprend ! Comme une vulgaire ritournelle. Comme le bruit strident d’un vieux manège rouillé abandonné sur la place d’un village fantôme. Sauf que le village Dézédie n’est pas un lieudit fantôme. Nous y sommes ! Nous y vivons. Et nos oreilles n’en peuvent plus de ce bruit atroce qui vrille nos tympans et les «acouphènes» de manière chronique. Tendez encore l’oreille ! D’ailleurs, même pas besoin de les tendre vos pavillons, le grincement arrive à vous sans que vous n’ayez rien demandé : «Le Président Tebboune a reçu un message de prompt rétablissement de son excellence le chef de l’État Flen.» Encore ? «Le Président Tebboune a été destinataire d’une lettre du Roi de la Contrée Flaniya qui lui souhaite une meilleure santé et une guérison complète.» Encore ? Non, hein ! Je pense que ça suffit comme ça. Pourtant, Djidji leur avait dit le premier jour : «Arrêtez avec les Fakhamatou ! Je ne veux plus entendre les titres à rallonge autour de mon nom et les signes extérieurs d’obséquiosité.» Il a été écouté. Un temps. Un temps très court. Et revoilà les temps anciens ! Ils reprennent leurs quartiers dans nos télés et notre exaspération franche. Bon Dieu ! Mais qu’est-ce qu’on en a à glander que le Roi du Pousse-Pousse-Land se soit allongé d’une «Barkya», un communiqué dans lequel il souhaite guérison à Tebboune ? Pourquoi voulez-vous nous faire lire son courrier ? C’est personnel le courrier, non ? Et c’est surtout malsain de vouloir nous forcer à lire ou à entendre lire des lettres qui ne nous sont pas adressées ! Que Djidji les lise, ces lettres ou en soit informé, c’est normal. C’est les siennes. Elles lui sont adressées. Et il en est ainsi de la diplomatie, des règles de réciprocité et de la qualité des relations inter-États. Mais nous ? Nous, on s’en tamponne un peu le coquillard de savoir que le Prince des Îles Fujicolor soit à ce point compatissant ou fasse semblant de l’être. Ce qui nous importe est ailleurs. Peut-être déjà dans ce thé que nous fumons pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.
H. L.


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