Radja Ouslimane. Architecte et artiste visuelle

Personnalisation de la maroquinerie et l’art-déco



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Vous recherchez des sacs uniques et différents de ce que vous avez l’habitude de voir dans les boutiques de maroquinerie.

Un accessoire par exemple qui allie pratique et œuvre d’art. C’est désormais possible ! Ce travail artistique est réalisé par l’artiste Radja Ouslimane, une architecte explorant son côté artistique dans un style des plus captivants.

En effet, Radja peint sur des sacs en cuir. Ses dessins s’inspirent de notre patrimoine culturel, La Casbah d’Alger. Avant tout, il est important de préciser que la situation de la Casbah d’Alger est en péril chaque année. Et les chances de pouvoir la voir restaurer s’amenuisent chaque jour davantage.

C’est pourquoi l’artiste a eu l’idée de restaurer, mais surtout pérenniser notre patrimoine culturel d’une manière des moins ordinaires. «J’ai essayé de réinterpréter l’architecture algérienne dans mes dessins pour en quelque sorte participer à sa restauration, mais aussi pour relancer des appels aux autorités afin de pouvoir reprendre les travaux de restauration, car nous sommes en train de la perdre», confie l’artiste.

Son idée est par-dessus tout de pouvoir retrouver La Casbah d’Alger, celle d’avant, notamment de pouvoir la porter sur nos sacs afin qu’elle puisse nous accompagner partout où l’on ira. Avec un style très architectural, ce qu’elle peint, ce sont des images, mais aussi les impressions et les émotions que lui apporte cette image. «Je peins une ville où j’ai vécu, ce sont donc des souvenirs que je réinterprète», nous dit-elle.

L’art revisité

La technique revisitée de Radja mélange son côté artistique avec son métier d’architecte. En effet, Radja est une architecte diplômée de l’Institut d’architecture et d’urbanisme de Blida, et comme tous les jeunes de son âge, elle est touchée par le phénomène du chômage. De ce fait, elle a décidé de se consacrer à l’art en cette période de confinement, quoi de mieux qu’une reconversion pour occuper ses journées. Cependant, n’ayant pas été préparée, l’artiste n’a pas eu la chance de faire sa réserve en toile, en papier, et autres outils de peinture.

Très peu de supports s’offraient donc à elle. «J’ai commencé à peindre sur des supports non conventionnels. Je me suis expérimentée sur de la céramique, sur du bois, et c’est ce qui m’a amené au cuir», dit-elle. Ce manque ou cet oubli de réserve va mettre sur le chemin de Radja Ouslimane, une idée innovante inspirée de sa thèse de fin d’études qui était orientée vers la ville haussmannienne d’Alger et la nouvelle ville d’Alger axée sur l’identité culturelle algérienne. Bien qu’elle ne le savait pas encore, une rencontre inattendue l’amènera vers sa nouvelle carrière artistique, a savoir un jour, alors qu’elle sortait avec l’un de ses sacs modifiés, elle a fait la rencontre de la propriétaire de la boutique qui, après avoir vu son travail, lui a proposé d’en faire une collection. Son histoire entre les sacs et le dessin a débuté ce jour-là par un pur hasard.

Touche architecturale

Pour réaliser ses œuvres, Radja a d’abord fait toute une recherche artistique et thématique, que ce soit dans les livres, dans les photos ou même dans des documentaires. La prochaine étape se résume à faire une esquisse sur une feuille blanche qu’elle a appliquée sur un papier millimétré en essayant de la mettre dans les bonnes mesures afin de pouvoir l’adapter aux sacs. Ce n’est qu’après toutes ces étapes qu’elle calque le dessin sur le sac pour enfin commencer à le dessiner.

De plus, l’artiste choisit des échantillons de carreaux en céramiques afin de les retravailler et modifier pour accomplir un nouveau type de création. «J’ai pris le design le plus répandu de la mosaïque de La Casbah. J’ai retravaillé sa géométrie, changé la couleur et apporté ma touche personnelle. J’ai également rajouté quelques éléments de végétation tels que des fleurs. C’est un clin d’œil à mon grand-père décédé qui lui aussi était artiste peintre», ajoute-t-elle. Néanmoins, cette passion pour le dessin ne s’est pas faite du jour au lendemain. Bien au contraire.

L’art est une affaire de famille, car son grand-père aussi peignait. D’ailleurs, c’est dans son atelier qu’elle passait le plus clair de son temps lorsqu’elle était enfant. «Mon enfance a coïncidé avec la décennie noire. On n’a donc pas eu la chance de sortir, et voir le monde. Comme on restait à la maison, l’art était pour nous comme une sorte de thérapie. Nos parents l’ont utilisé pour nous occuper», explique-t-elle. Pour ce qui est du choix des couleurs, il varie selon les tendances et la couleur du sac lui-même.

Autrement dit, il va falloir composer une palette de couleurs intéressante et intrigante. Si beaucoup se demandent si un fixateur a été utilisé sur les sacs, ce n’est guère le cas. La raison, c’est qu’il risquerait d’altérer la qualité du cuir.

Il arrive aussi à Radja de peindre sur du similicuir pour essayer de cibler plusieurs catégories d’acheteurs, car il ne faut pas oublier que les sacs en cuir ne sont pas forcément accessibles à tout le monde. Une très bonne attention pour les petites bourses. Par ailleurs, en guise de conseil aux futures acquéreuses de l’une de ses œuvres, l’artiste préconise d’éviter de trop toucher la surface peinte afin qu’elle puisse durer plus dans le temps.

A la frontière entre l’artisanat et le domaine architectural est donc née la collection de Radja Ouslimane. Des créations qui sont disponibles à la boutique Meriem de Baba Hacen.


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