Le peuple sahraoui "frustré" par l'inaction de l'ONU face aux violations marocaines



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Le peuple sahraoui est frustré par l'inaction de l'ONU face aux récurrentes violations marocaines de l’accord de cessez-le-feu, a indiqué le représentant du Front Polisario en Australie, Kamal Fadel, déplorant l'obstruction au processus de règlement du conflit au Sahara occidental. "La décision du président sahraoui, Brahim Ghali, d’annuler l’accord de cessez-le-feu de 1991 est significative et témoigne de la frustration des Sahraouis face aux violations récurrentes de l’accord de cessation des hostilités de l'ONU par le Maroc et de son obstruction incessante au processus de règlement du conflit au Sahara occidental et à l’organisation du référendum d'autodétermination", a déclaré Kamal Fadel au cabinet d'avocats australien, Sydney Criminal Lawyers. Selon le diplomate sahraoui, "l'inaction" de l'organisation internationale et son "apparente résignation face aux autorités marocaines", est à l'origine de cette frustration bien que le Sahara occidental soit classé territoire non-autonome et demeure toujours une question de décolonisation qui relevait de la responsabilité des Nations Unies. Le représentant du Front Polisario, soutient à ce propos que le Maroc souhaitait "maintenir le statu quo pour exploiter davantage les ressources du territoire, opprimer la population sahraouie et faire obstruction au processus de règlement du conflit au Sahara occidental de l’ONU en toute impunité". M.Fadel rappelle, à l'occasion de cet entretien, que la Cour internationale de justice (CIJ), le conseiller juridique de l'ONU, la Cour européenne de justice et les hautes cours du Royaume-Uni et d'Afrique du Sud ont tous conclu que le Maroc n'a pas de souveraineté sur le Sahara occidental. Aussi, l'Assemblée générale des Nations Unies a reconnu la présence du Maroc au Sahara occidental comme une occupation étrangère en 1979 et 1980. Toutefois, "la présence des Nations Unies dans la région n'a pas réussi à contrôler les violations marocaines", a-t-il regretté. "Malheureusement, l'ONU a été inefficace sur le dossier du Sahara occidental, en raison du rôle de certains membres du Conseil de sécurité, comme la France, qui ont protégé le Maroc, permettant au régime de violer les accords qu'il avait signés, de faire obstruction au plan de règlement et de saboter le processus référendaire", a poursuivi le diplomate. M.Fadel, reproche à ces pays dotés d'un droit de veto, de "faire passer leur intérêt personnel" avant la légalité internationale et le droit international et de permettre ainsi au Maroc de s'en tirer en toute impunité avec ses violations de la charte de l'ONU et de ses résolutions. Par la même occasion, le représentant du Front Polisario a dénoncé la situation déplorable dans les territoires sahraouis occupés. "Les Sahraouis vivant dans les territoires occupées subissent l'oppression, le déni de leurs droits fondamentaux, la détention et la torture. Beaucoup sont toujours détenus dans les prisons marocaines depuis des décennies", a-t-il indiqué. Il a soutenu que "l'action militaire reste -après 30 ans- la seule option pour faire pression sur le Maroc pour l'amener à la table des négociations", affirmant que le Front Polisario poursuivra "sa stratégie de guerre d'usure", après la reprise des affrontements au Sud-Ouest du Sahara occidental. A ce sujet, le diplomate sahraoui table sur une intensification en 2021 de l'action militaire. "Les bombardements des bases militaires marocaines tout le long du mur de sable se poursuivent quotidiennement. Il est probable que l'action militaire se poursuivra et s'intensifiera à l'avenir", a-t-il fait savoir. Alors que les affrontements entre l'armée sahraouie et les forces marocaines se poursuivent, Amnesty International a rapporté le 30 novembre dernier que les militants sahraouis des droits de l'Homme "subissent une pression accrue" dans les territoires occupés. De son côté, l'ONG Human Rights Watch a dénoncé dans son rapport du 18 décembre les violences exercée par les autorités marocaines pour interdire les manifestations pro-indépendance et empêcher les rassemblements soutenant l'autodétermination du peuple sahraoui. Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) avait mis fin à la trêve de 29 ans, le 13 novembre dernier, après que les troupes d'occupation marocaines ont lancé une attaque militaire contre des civils sahraouis qui protestaient pacifiquement à El Guerguerat contre la brèche illégale que les forces d'occupation avaient construite près de cette zone tampon. (APS)   Monde


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