Les employés de l’Office national des statistiques, dont le siège régional à Oran se situe à la rue Mirauchaux (centre-ville) ont organisé un sit-in, avant-hier dimanche, durant lequel ils ont dénoncé le transfert de leur Office du ministère des Finances à celui de la Numérisation et des Statistiques.
Le fait de changer de tutelle ministérielle, sans qu’on les ait consultés au préalable, les fera perdre au change, assurent-ils, notamment pour ce qui est de la grille des salaires, qui se verra baisser de 20% d’après leurs dires, mais aussi les primes qui s’amoindriront de 5%, et le Fonds de revenus complémentaire (FRC) qui disparaîtra complètement.
«Depuis des années, on nous transfert d’un ministère à un autre. Quand on a été transférés au ministère des Finances, et qu’on a pu enfin glaner quelques acquis, très maigres, on veut nous y enlever pour nous mettre dans celui de la numérisation et des statistiques. Autant vous dire que nos droits sont dans l’opacité la plus totale», explique une employée de cet Office, lors du sit-in d’hier matin.
Un autre a renchéri en expliquant que les conditions de travail, au sein de cet Office, ne s’y prêtent pas. «Sachez qu’un cadre de l’ONS perçoit un salaire modique. Les conditions de travail défavorables. Qu’importe les années de travail qu’on a cumulées, il n’y a aucune considération à notre égard, aucune promotion. Ça fait un mois et demi qu’on n’a pas encaissés», argue-t-il.
Et de déplorer que les employés de l’ONS sont réduits à se battre pour conserver les maigres acquis qu’ils ont pu avoir plutôt que de réclamer un meilleur cadre de travail et de meilleurs salaires.«On a certes plusieurs demandes et plusieurs revendications, mais là, la priorité est de conserver nos acquis», dira un autre employé. Notons enfin que le sit-in d’hier est le deuxième du genre des employés de l’Office national des statistiques, après celui qu’ils ont observé jeudi dernier.