Opposition aux carrières à M’Kira (Tizi Ouzou)

Des villageois dénoncent le harcèlement judiciaire



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Les habitants des villages ayant exprimé leur opposition à l’exploitation des carrières de tuf à M’kira, à l’extrême ouest de Tizi Ouzou, subissent depuis plusieurs mois les frais de leur engagement pour la protection de l’environnement.

N’ayant pas dévoré leur échec dans le bras de fer qui les a longtemps opposés aux villageois, certains exploitants des carrières tentent tout pour le tout afin de reprendre leur business. Après les manipulations et les tentatives de diviser les manifestants, place aux pressions et aux intimidations.

Avant-hier, une dizaine de jeunes des localités de Mahnouch, Taremant et Aït Louli ont été convoqués par la Gendarmerie nationale de Tizi Gheniff «pour s’expliquer sur des actions de protestation pacifiques qui remontent à 2018». «On était surpris par la nature des accusations. Les gendarmes nous ont interrogés longuement sur les sit-in tenus début 2018 à l’endroit même où se trouvent les carrières. On nous a demandé qui a appelé à l’action et pourquoi nous y avons participé. Moi je leur ai dit que ces carrières de tuf étaient exploitées anarchiquement et il est de notre devoir de dénoncer cela et de protéger notre environnement. Nous ne gagnons que de la poussière», dira une des personnes convoquées.

Pour exprimer leur solidarité avec leurs concitoyens, de nombreux villageois se sont déplacés à la brigade de la gendarmerie où ils ont observé un rassemblement pour «dénoncer ce harcèlement judiciaire». «Ce n’est pas la première fois que les gendarmes convoquent des jeunes de nos villages pour des faits garantis par la loi. En plus, nos actions de protestation ont eu lieu après l’épuisement de toutes les voies de recours. Nous avions alerté toutes les autorités, mais aucun responsable n’a agi pour stopper le massacre. Même les gendarmes étaient au courant du problème. Ils ne sont jamais intervenus», s’offusque un quadragénaire, accusant un ex-élu à l’APC et d’autres parties aux intérêts occultes de manœuvrer depuis plusieurs mois pour reprendre leur activité illégale.

Le conflit opposant les villageois aux exploitants des carrières ne date pas d’aujourd’hui. «En 2018, un citoyen du village a échappé in extremis à une tentative d’assassinat par balle. Il a été pris pour cible par un individu après avoir protesté avec d’autres habitants contre les carrières de tuf. L’auteur présumé de cet acte n’est pas encore jugé», s’indigne un citoyen.

Les localités précitées vivent depuis quelques jours dans un climat de tension sans précédent. Le harcèlement judiciaire qui s’abat contre les villageois fait craindre le pire. 


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