Association des malades cœliaques de Constantine

Célébrer des fêtes sans gluten



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Nous l’avons découverte lors d’une exposition organisée à l’occasion de la célébration de Yennayer au Palais Ahmed Bey de Constantine. Son stand a attiré un public nombreux et surtout curieux.

Il s’agit de la présidente de l’association des malades cœliaques de la wilaya de Constantine Sabah Assam, qui s’est illustrée aussi comme cheffe de cuisine à travers les multiples plats, mets et gâteaux présentés aux visiteurs et qui ont été préparés par ses soins et sans gluten.

Son étalage était décoré de baklawa, bradj, mille-feuilles, trida, pain, galette et plusieurs autres plats. Tout cela est sans gluten. Son exposition était une lueur d’espoir pour les malades cœliaques présents sur les lieux. Ils étaient en train de demander ses coordonnées et comment la contacter pour s’approvisionner de ces produits. «Comme je suis atteinte de cette pathologie, j’ai commencé à préparer ces plats à la maison. J’ai beaucoup souffert à cause de la cherté des produits sans gluten sur le marché, c’est pourquoi, j’ai créé cette association pour apporter mon aide à cette catégorie de malades chroniques. Ces malades souffrent en cachette et ne se dévoilent pas», a déclaré Sabah Assam. Et de poursuivre que sa participation à ce genre d’événements se veut comme un message pour les malades, pour les inciter à s’intégrer dans la société et s’imposer.

Notre interlocutrice n’a pas manqué d’insister sur les difficultés rencontrées par les malades, dont le nombre a atteint un million à l’échelle nationale. «Même à Constantine, le nombre de gens souffrant de cette pathologie est très important. Mais leur situation devient très difficile, au moment où l’État algérien ne les considère pas comme des malades chroniques. Si vous faites le tour de toute la wilaya, vous ne trouverez pas une seule boulangerie sans gluten, en plus des prix exorbitants des produits. Par exemple 800 g de farine coûte 450 DA. Pourquoi ? Parce que les entreprises algériennes importent de la matière première de l’étranger», a-t-elle souligné.

Et d’affirmer qu’elle reçoit régulièrement des clients des autres wilayas. Cette pensée a beaucoup touché un grand nombre des présents, estimant que l’État algérien doit penser sérieusement sur la situation de cette catégorie de malades. «Ces personnes ont le droit de célébrer Yennayer et fêter les autres événements sans se soucier du régime alimentaire», a-t-elle conclu. 


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