Le ministre de l’Industrie dépose plainte contre l’Association des concessionnaires

L’automobile de la discorde



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Rien ne va plus entre le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, et le président de l’Association des concessionnaires automobiles multimarques (Acam), Youcef Nebbache.

Les critiques publiques que ce dernier a exprimées au sujet du cahier des charges relatif au secteur de l’automobile lui ont valu une plainte avec citation directe, déposée par le ministre, pour «diffamation et atteinte à la sécurité nationale».

Il devra donc comparaître, jeudi prochain, devant le tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, apprend-on auprès de son avocat Me Khaled Maouchi.

«Mon client a réagi en tant qu’expert. Il a exprimé son avis sur les dispositions du cahier des charges que le ministre a élaboré, notamment sur deux articles précis. Le premier est lié au fait que les Algériens non résidents en Algérie soient totalement écartés de l’activité, le second concerne l’obligation faite aux investisseurs d’avoir une superficie de 34 000 m2 en propriété et non pas en concession, alors que la loi leur donne droit à un accompagnement de l’Etat en matière de foncier. Si Nebbache en tant qu’expert et président de l’Acam ne peut pas émettre un avis et critiquer la politique du ministre en matière d’industrie de l’automobile, qui peut le faire à sa place ?» déclare Me Maouchi.

Selon lui, toutes les déclarations ayant suscité la plainte du ministre «ont été faites dans le but d’aller de l’avant et de participer à l’effort de développement du secteur. Si les acteurs de cette activité sont incapables de le faire, jamais la nouvelle Algérie que les autorités mettent en avant ne sera possible».

L’avocat estime, par ailleurs, que son mandant a émis un «avis critique» sur le travail du ministre «en prenant part à un débat constructif qui permet d’arriver à une solution économique à ces milliers de travailleurs du secteur sommés brutalement au chômage et qui attendent une solution de l’Etat».

Me Maouchi précise, par ailleurs, que cette plainte a «suscité de lourdes inquiétudes dans le milieu», mais aussi des interrogations : «Il y a là une crainte qui pèse sur les libertés, notamment d’expression, garanties par la Constitution. En quoi les déclarations de Nebbache peuvent-elles menacer la sécurité du pays ?» En tout état de cause, de nombreux avocats se sont donné rendez-vous au tribunal de Bir Mourad Raïs, ce jeudi 28 janvier. «Ils se sentent tous concernés par cette affaire qui n’a vraiment pas lieu d’être», explique Me Maouchi.


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