Nouvelle loi sur les hydrocarbures

«Vingt-deux textes d’application ont été finalisés», selon Attar



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Vingt-deux textes d’application relatifs à la nouvelle loi sur les hydrocarbures sont actuellement en phase d’approbation par le gouvernement qui étudie, selon le ministre de l’Energie, une moyenne de deux textes par semaine, en vue de finaliser la promulgation d’un total de 48 textes au courant du premier trimestre 2021.

Abdelmadjid Attar, qui intervenait hier au forum de la Chaîne 1 de la Radio nationale, souligne que «tous les textes d’application seront adoptés au courant du premier trimestre 2021, pour préparer l’entrée en vigueur de la nouvelle loi». Il précise que pour «gagner du temps et préparer le terrain aux nouveaux partenariats escomptés, à travers la loi sur les hydrocarbures», son département a installé «une task force» qui planche sur les éventuels projets à proposer aux partenaires.

«Nous organiserons ensuite une campagne de promotion» en direction des partenaires étrangers sur les potentialités de notre domaine minier, à la lumière de la nouvelle législation, en vue d’attirer de nouveaux investissements, et ce, dans la perspective, indique le ministre, «de la signature de cinq, dix contrats ou plus en fonction de l’évolution de l’économie mondiale», une fois les effets de la pandémie sanitaire passés. «Peut-être que d’ici le second semestre 2021, nous pourrons signer les nouveaux contrats», a précisé Abdelmadjid Attar.

En plus de la démarche entreprise par son département, Attar indique que Sonatrach prépare également le terrain des prochains partenariats, en maintenant le contact avec ses partenaires et en signant, notamment, des conventions et des mémorandums balisant le terrain aux éventuels contrats de prospection à venir.

Le ministre admet le retard pris dans la promulgation des textes d’application, liés à la loi qui a été promulguée début décembre 2019, mais explique que ce retard est notamment dû aux effets de la pandémie, qui a perturbé le travail de ces équipes.

Le ministre souligne, en outre, que son département a récupéré le dossier des textes d’application début juillet 2020, expliquant qu’à son arrivée à la tête du ministère de l’Energie, il avait décidé que le travail sur les textes application, entamé alors par le groupe Sonatrach, «n’était pas du ressort de celui-ci, mais plutôt de celui de l’Etat algérien, représenté par le ministère de l’Energie».

Le ministre a rappelé, par ailleurs, que la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures a été rendue nécessaire par la baisse des réserves d’hydrocarbures de l’Algérie et la consommation interne en perpétuelle augmentation, atteignant une moyenne de 5% par an.

«A titre d’exemple, 50% de notre production gazière est consommée localement», indique le ministre, qui rappelle que les réserves sont en baisse, ce qui impose d’imprimer une cadence accélérée aux prospections à venir, afin de trouver de nouveaux champs d’hydrocarbures, et les développer de manière rapide. Abdelmadjid Attar signale également qu’il est impératif «d’augmenter le taux de récupération des champs», rappelant que la moyenne actuelle est de 28-29%.

«Le taux de récupération est de 28% à Hassi Messaoud, et de 40% à Hassi Berkine. Il y a par contre des champs où ce taux baisse en dessous de 20%», précise encore le ministre, qui estime que ce taux ne sera amélioré qu’en tablant sur de nouvelles technologies, apportées notamment par les partenaires étrangers, et de nouveaux investissements. Au sens du ministre de l’Energie, Sonatrach seule ne peut réaliser les résultats escomptés, car «il faut des milliards pour les investissements».

C’est ce qui a poussé l’Etat algérien à mettre en place une nouvelle loi pour établir un modèle de contrat de partenariat, explique le ministre. «En vérité, nous sommes retournés vers le modèle de 1986 en réintroduisant notamment le contrat de partage de production, en plus du contrat de services et le contrat de participation. Nous avons également réduit la fiscalité, car les nouvelles découvertes seraient de petite taille, selon les prévisions des experts.»

«Il faut une stratégie plus agressive en matière de pétrochimie»

Le ministre de l’Energie a souligné, lors de son passage au forum de la radio, que la stratégie actuelle du groupe Sonatrach est loin d’être satisfaisante, estimant que Sonatrach doit changer de démarche et adopter «une stratégie plus agressive», notamment en matière de pétrochimie. «Les mêmes projets sont présentés depuis dix ans, sans qu’il y d’effet», estime le ministre. «La stratégie et la promotion des projets auprès des partenaires étrangers manquent de vigueur. Dès que le prix du baril baisse, la cadence de la promotion des projets baisse. La politique d’un pas en avant, deux pas en arrière est contre-productive», déclare Abdelmajid Attar.

Le ministre de l’Energie a souligné qu’en plus de trois grands projets de pétrochimie en cours d’étude ou d’exécution en Algérie et en Turquie, d’une valeur totale de 8 milliards de dollars, il en existe trois autres très importants d’une valeur de 11 milliards de dollars qu’il s’agit de mettre en œuvre grâce à de nouveaux partenariats.

Sur un autre plan, le ministre de l’Energie a rappelé l’arrêt total de l’importation de l’essence en 2021, indiquant cependant que ce sera plus compliqué pour le gasoil, qui représente 70% de la consommation du parc roulant en Algérie.

Une nature de consommation qu’il sera difficile de satisfaire, selon le ministre, par le produit local, avant l’entrée en production, vers 2025, du nouveau projet de raffinage de Hassi Messaoud, en parallèle d’une réorientation vers la transition énergétique.

Pour ce qui est de la situation du marché pétrolier, le ministre de l’Energie, a estimé que le prix du baril devrait rester cette année au niveau actuel de 55 dollars.

Il soulignera que ce seuil de prix a été obtenu grâce aux efforts de l’Opep+, qui privilégie désormais une politique liée aux prix, plutôt que les quotas de production.

Abdelmadjid Attar a rappelé, par ailleurs, que les revenus de l’Algérie provenant de l’exportation des hydrocarbures ont baissé de plus de 10 milliards de dollars, précisant que le prix moyen du pétrole algérien a atteint 42 dollars au cours de l’année 2020. 


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