Rendre justice



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Tous les Algériens sont convaincus que le chef d’orchestre de la corruption, l’ordonnateur de la gabegie n’est autre que Abdelaziz Bouteflika, et tous ceux qui sont poursuivis par la justice jusqu’à ce jour ne sont que des complices et des exécutants qui ont profité de l’occasion pour s’enrichir à leur tour.

Dès son arrivée au pouvoir en 1999, on avait compris qu’il était mû par un esprit de revanche, ne cachant pas mépris pour le peuple algérien, cherchant même à le diviser en exacerbant le régionalisme.

C’est son propre frère Saïd, son aura damnée, qui révèle aux enquêteurs, dans un rapport cité par El Khabar, que «l’ordre d’annuler les mandats d’arrêt internationaux contre l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil et sa famille a été donné (…) par Abdelaziz Bouteflika. C’est lui qui m’a demandé, en ma qualité de conseiller, de suivre cette affaire et de le tenir informé sur l’évolution du dossier concernant l’annulation du mandat d’arrêt international».

La révélation est de taille, venant de Saïd Bouteflika qui était l’ombre de son frère, avec lequel il avait une relation plus que fusionnelle.

A chaque fois qu’ils passaient devant un tribunal, les deux anciens Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, ne rataient pas l’occasion pour dénoncer le locataire d’El Mouradia qu’ils accusent d’avoir encouragé la corruption et d’avoir protégé les voleurs, ce qui a donné un sentiment d’impunité à tous les prédateurs qui gravitaient autour du cercle présidentiel.

Un homme a osé s’attaquer au système corrompu. Il s’agit de Abdelmadjid Tebboune. Nommé Premier ministre, il a été limogé après seulement deux mois parce qu’il avait exprimé sa détermination à combattre ce mal qui a gangrené le pays et hypothéqué son avenir.

Bizarrement, l’homme qui a mis à genoux le pays, vidé les caisses de l’Etat n’a jamais été inquiété. Des voix se sont élevées pour demander que justice soit faite.

Dans le monde entier, des chefs d’Etat ont été obligés de rendre des comptes pour de moindres délits. Bouteflika était venu en ennemi déclaré de l’Algérie.

Et les décideurs le savaient. Même des projets économiques destinés à développer le pays ont été soit bloqués, soit détournés vers l’étranger, comme le port en eau profonde, l’usine de Renault.

«Je vous laisserai à votre médiocrité», avait-il osé déclarer un jour à l’adresse des Algériens. Il s’était mis à gérer le pays comme si c’était sa propriété personnelle.

Au point qu’il a effacé, par exemple, une dette de 480 millions de dollars que nous devait l’Irak, sans en référer à une quelconque instance. Son mépris pour les institutions était tel, que l’APN et le Sénat étaient utilisés pour ses intérêts exclusifs. Cet homme, jusqu’à ce jour, n’a pas été inquiété.

Les Algériens sont très humains pour demander son incarcération vu son état de santé, lui qui n’a eu aucune pitié pour ce peuple. Celui-ci a demandé que son dossier soit seulement ouvert. Ce ne sera que justice.


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