Ce sont les arcades du plus ancien collège de la ville de Cherchell qui servent d’abris à des dizaines de personnes provenant des contrées limitrophes d’Afrique. Il s’agit pour la quasi-totalité de refugiés subsahariens qui ont proliféré ces dernières années, fuyant la guerre et la misère qui sévissent dans leurs pays.
Ces réfugiés ont de tout temps eu la compassion, l’aide et le soutien des Algériens, notamment en cette période de pandémie.
Ces personnes en majorité des femmes et des enfants passent le plus souvent leurs journées dehors, et la nuit tombée, elles dorment à la belle étoile.
Les Cherchellois ne sont pas indifférents à leur dénuement et n’hésitent pas à leur venir en aide. Nourriture, vêtements, jouets, literie, leur sont distribués, chaque jour que Dieu fait. Des femmes, souvent âgées, des jeunes filles et des adolescents mendient en interpellant les conducteurs de passage sur les routes, qui leur offrent une obole qu’ils laissent tomber dans des petits réceptacles en plastique. Devant cette situation précaire, des voix citoyennes appellent les autorités locales à les transférer vers des centres d’accueil, pour une vie décente.
De cette manière, elles préserveront leur santé et celle de leurs enfants d'une part, et l'image de la ville touristique de Cherchell, d'autre part.
Houari Larbi