Programme nucléaire iranien

Les limitations des inspections onusiennes sont entrées en vigueur



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L’Iran a confirmé, hier, l’entrée en vigueur de la limitation des inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur ses activités nucléaires, selon la presse iranienne.

Mesure qui intervient après l’expiration d’une échéance fixée par Téhéran pour la levée des sanctions américaines. «Nous avons officiellement annoncé, depuis le 15 février, à l’Agence internationale de l’énergie atomique que la loi sur cette question sera mise en œuvre dès le matin du 23 février, et donc la mise en œuvre de cette loi a commencé ce matin», a déclaré le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, selon des propos recueillis par l’agence iranienne Isna.

Néanmoins, a-t-il observé, «la mise en œuvre de la résolution du Parlement iranien ne signifie pas l’arrêt de la coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique et la loi du Parlement n’exigeait pas une telle chose (…). La coopération de l’Iran avec l’AIEA se poursuivra». Cela dit, il a rappelé qu’en plus de l’accord de Vienne de 2015, les Européens «avaient 11 autres engagements» à remplir. Engagements qu’ils «n’ont pas tenus».

Il a expliqué que les images enregistrées par des caméras sur les sites nucléaires iraniens ne seront désormais plus diffusées ni partagées avec l’AIEA, selon une autre agence iranienne, Irna.

Un peu plus tard dans la journée, Londres, Paris et Berlin ont déploré, dans un communiqué commun, l’option de Téhéran. «Nous, ministres des Affaires étrangères de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni, regrettons profondément que l’Iran ait commencé (…) à suspendre le protocole additionnel et les mesures de transparence», ont déclaré les trois pays européens. Décision qualifiée de «nature dangereuse».

Conformément à un texte adopté par le Parlement iranien en décembre, le gouvernement est tenu de limiter certaines inspections de l’AIEA sur des installations non nucléaires, y compris des sites militaires suspects, en cas de maintien des sanctions rétablies en 2018 par l’administration de Donald Trump, après le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 à Vienne entre la République islamique et le groupe 5+1 (Etats-unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France ainsi que l’Allemagne). En riposte, l’Iran s’est affranchi progressivement, depuis 2019, de nombreuses limitations qu’il a accepté d’imposer à son programme nucléaire en échange d’un allégement des sanctions prises à son encontre.

Téhéran et l’AIEA ont annoncé dimanche un accord «temporaire» pour maintenir une surveillance des activités nucléaires, bien que réduite, le temps que les pourparlers diplomatiques s’engagent entre les parties de l’accord afin de tenter de le sauver. Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a assuré que l’agence onusienne reste «en mesure de maintenir le degré nécessaire de surveillance et de vérification», après des pourparlers dimanche avec les responsables iraniens à Téhéran.

De son côté, le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabii, a salué mardi la conclusion d’un accord «efficace et rassurant» avec R. Grossi. Accord qui permet d’éviter de «nuire aux relations, à la confiance mutuelle et à la coopération positive entre l’Iran et l’AIEA». Lundi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que son pays pourrait enrichir de l’uranium à 60% en cas de besoin. «La limite d’enrichissement de l’Iran ne sera pas de 20%. Nous agirons selon nos besoins (…). Nous pourrions augmenter l’enrichissement à 60%», a-t-il affirmé, selon un communiqué publié sur son site officiel.

Le gouvernement «n’a pas abandonné ses engagements et réduit progressivement certains d’entre eux, qui sont encore réversibles dans le cas où» les pays signataires de l’accord «reviennent à leurs responsabilités», a-t-il indiqué. «Les Occidentaux savent bien que nous ne cherchons pas (à fabriquer) des armes nucléaires», a-t-il conclu.


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