Projet CI-RES

Pour une meilleure intégration des étudiants réfugiés



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Devant répondre aux problèmes actuels d’intégration effective des réfugiés au sein des établissements de l’enseignement supérieur, le projet inhérent à la création de capacités institutionnelles des réfugiés dans l’enseignement supérieur (CI-RES) algérien fait son bonhomme de chemin.

L’élaboration de mécanismes normatifs et institutionnels, favorisant l’intégration de cette catégorie dans l’enseignement supérieur, est l’autre objectif assigné au CI-RES piloté par l’université Mohamed Debaghine (Sétif 2) en partenariat avec les universités de Ouargla, Béjaïa, Tizi Ouzou et cinq universités européennes, dont deux espagnoles, deux italiennes et l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne (France).

S’étalant du 15 janvier 2020 au 14 janvier 2023, le projet, placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, est ambitieux à plus d’un titre.

D’autant qu’il tend à renforcer les connaissances et les compétences du personnel académique et administratif pour une meilleure prise en charge, à créer un comité chargé de l’accompagnement académique et professionnel des réfugiés durant leur parcours de formation, à favoriser l’accès à l’emploi des personnes réfugiées à travers la création d’un dispositif d’accompagnement, et à promouvoir la culture des réfugiés et le dialogue interculturel.

Appuyé par l’Union européenne, le projet ratisse large, car il aborde et favorise l’intégration régionale et la coopération entre les pays partenaires au moyen d’initiatives communes du partage de bonnes pratiques et de projets de coopération. Selon les données du Haut-Commissariat des réfugiés (HCR), 98% des enfants réfugiés, âgés de 6 à 13 ans, ont été scolarisés dans les camps, indique le projet qui cite le cas des jeunes Sahraouis, lesquels quittent les camps pour étudier dans différentes universités algériennes où ils se trouvent désavantagés à cause de leur niveau de français et d’autres difficultés.

Pour faciliter l’intégration et permettre aux réfugiés d’avoir accès à des postes d’emploi intéressants et rémunérés, le CI-RES –un projet structurel pilote – cible les réfugiés (principaux concernés), les enseignants chercheurs, le personnel administratif, ainsi que la société civile.

«Le nombre de réfugiés inscrits au sein des universités algériennes partenaires a atteint à Sétif 2 (35 réfugiés), à Ouargla (70), à Béjaïa (65) et à Tizi Ouzou (30). Cela démontre la nécessité d’établir un processus institutionnel intégré dans le projet d’établissement de chaque université algérienne permettant l’intégration des réfugiés dans les 107 universités du pays», révèle à El Watan Etudiant la professeure Naouel Abdellatif Mami, vice-recteur chargée des relations extérieures à l’université Sétif 2.

Et d’enchaîner : «L’ambitieux projet sera ponctué d’un règlement intérieur qui devrait définir les droits et obligations des étudiants réfugiés. Un guide abordant les avantages et difficultés de l’étudiant réfugié sera élaboré. Dédiés à cette catégorie d’étudiants, des bureaux d’accueil seront installés au niveau du vice-rectorat chargé des relations extérieures de chaque université partenaire.»


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