Crise interne au FFS

 La direction du parti appelle ses militants à «l’esprit de responsabilité»



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La direction nationale du FFS a appelé, hier, sa base militante à faire preuve d’«esprit de responsabilité», alors qu’une crise interne secoue le parti depuis que la direction a accepté de s’entretenir avec le président Tebboune, en prévision des prochaines échéances électorales.

«Partisane du dialogue depuis toujours, la direction du FFS a répondu favorablement à cette rencontre. Nous avons conscience qu’elle susciterait, au sein d’une partie de nos militants et sympathisants, une certaine réticence, voire de la désapprobation.

Cette réaction, dans ce contexte de défiance légitime vis-à-vis du pouvoir et de sa politique, est parfaitement compréhensible. Elle démontre aussi que la vigilance dont ont toujours fait preuve les militants du Front des forces socialiste est toujours intacte et préserve notre parti de tout risque de normalisation», a souligné l’instance présidentielle du FFS dans une déclaration à l’ouverture des travaux de la session extraordinaire du conseil national.

Le parti a de nouveau motivé sa décision de répondre favorablement à l’appel de Tebboune par des «enjeux dépassant, plus que jamais aujourd’hui, les considérations de personne ou d’appareils». «Il s’agit d’abord de sauver notre pays du chaos, et pour cela il est nécessaire d’interpeller, à chaque fois que nous le pouvons, le pouvoir pour le mettre face à ses responsabilités, et de proposer des solutions de sortie de crise», a argué la direction du FFS.

Face à cette situation, «l’esprit de responsabilité et le devoir de lucidité doivent primer sur les postures et les attitudes démagogiques certes plus confortables dans l’instant, mais qui au final ne font que le jeu du pouvoir et des partisans du statu quo de tout bord», a recommandé le FFS.

Le parti d’opposition a accusé, sans les nommer, «certains cercles qui veulent détourner l’esprit du hirak afin de pousser à la confrontation et au chaos.» A ces derniers, il a réaffirmé sa volonté de continuer à préserver son «autonomie de décision et à agir en pleine responsabilité, afin de donner les prolongements politiques et confirmer notre soutien aux revendications de la révolution populaire pacifique».

Au sujet des prochaines échéances électorales, le parti a fait savoir qu’elles ne sauraient «constituer une solution à la crise et que les conditions minimales de leur tenue ne sont pas réunies». Le conseil national du parti compte débattre de cette question avant de prendre position.

«Mais nous le ferons comme nous l’avons toujours fait, en toute indépendance. Personne ne pourra nous imposer ni notre calendrier ni notre décision», a insisté la direction du FFS. Celle-ci a dénoncé l’attitude du pouvoir qui «s’obstine à maintenir sa démarche unilatérale, et continue de refuser toute initiative politique de sortie de crise». «Pour avoir rejeté et combattu systématiquement toute issue politique et démocratique à la crise, les tenants du pouvoir ont mené le pays à des dérives dangereuses et multiplié les facteurs d’implosion. Leur responsabilité est entière», lit-on dans le communiqué.

Pour le parti, «le retour de la mobilisation populaire démontre que nos concitoyens restent déterminés à faire aboutir leurs revendications légitimes». Pour rappel, la rencontre de la direction du parti avec le chef de l’Etat a provoqué des remous internes. Signe des ces tensions qui montent, le conseil fédéral du FFS qui s’est tenu, jeudi dernier à Tizi Ouzou, a été perturbé par des militants qui voulaient manifester leur colère contre la direction nationale. 


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