Le front social en ébullition à Bouira



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La prise en charge des doléances des populations se pose avec acuité dans la wilaya de Bouira.

L’entêtement et l’immobilisme des autorités locales continuent de susciter l’ire et la colère des habitants, notamment des communes reculées. Dans la commune d’Ath Laâziz, au nord de Bouira, des habitants de plusieurs villages ont fermé, et ce, durant trois jours, le tronçon de la RN05 pour réclamer un programme de développement.

Les protestataires ont également bloqué la voie ferré paralysant ainsi le trafic ferroviaire. Les trains à destination de d’Alger ont été immobilisés. Dans la wilaya de Bouira, ni les changements des responsables aux commandes de l’exécutif, opérés par les autorités centrales du pays, dans le but de se débarrasser des dérives, et surtout des pratiques bureaucratiques n’ont pas fait changer les choses.

Les Bouiris ont toujours espéré voir un jour leur wilaya bénéficier d’une véritable dynamique de développement et surtout d’une gestion rigoureuse des grands dossiers en rupture avec la langue de bois. «Nous avons réclamé la venue sur place du wali afin qu’il constate de visu l’état lamentable dans lequel se trouvent les cantines scolaires des trois écoles primaires. Nos élèves sont scolarisés dans des conditions précaires. L’état des routes est impraticable. L’eau arrive rarement», ont énuméré des manifestants rencontrés avant-hier sur place.

S’adressant à un officier de la Gendarmerie nationale dépêché dans le but de convaincre les manifestants sur la nécessité de libérer la route et surtout la voie ferrée, un villageois rétorque : «Pourquoi le wali de Bouira refuse de dialoguer avec nous ? Nous ne sommes pas des sauvages. C’est notre droit de réclamer un meilleur cadre de vie. Le P/APC n’a pas trouvé mieux que proférer un langage indigne et irresponsable», a-t-il déploré.

Les habitants de la région ouest d’Ath Laâziz ont exigé une commission d’enquête par apport aux projets mal réalisés. Une commission mixte sera dépêchée dans les prochains jours, a-t-on indiqué de source locale.

Face à ces mouvements répétitifs de protestation, les responsables, cloîtrés dans leurs bureaux, continuent tout bonnement d’ignorer les doléances des populations, limitant leurs actions à de simples communiqués postés sur les réseaux sociaux.


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