Matchs face à la Zambie et au Botswana

Les Verts sans Mahrez, Benrahma, Slimani, Benlamri, Boulaya et Oukidja



...

Le sélectionneur national des Verts, Djamel Belmadi, sera contraint de revoir profondément la liste des joueurs qu’il devait convoquer pour le prochain stage de ce mois de mars, en prévision des matchs face à la Zambie et au Botswana comptant pour les 5e et 6e journées des éliminatoires de la CAN-2022.

Heureusement que la sélection nationale de football, championne d’Afrique en titre, a déjà assuré sa présence à la prochaine édition de la CAN-2022, qu’abritera le Cameroun en janvier 2022. En effet, pour les deux derniers matchs des éliminatoires, Djamel Belmadi sera privé de la majorité de ses cadres évoluant en Europe, suite à la décision des clubs de ne pas libérer leurs joueurs étrangers pour la prochaine fenêtre FIFA (22 au 30 mars 2021), en raison de la pandémie de Covid-19, et plus précisément de la propagation des différents variant du virus.

Conforté par la dernière circulaire de la FIFA du 5 février dernier, qui les autorise à ne pas libérer leurs joueurs étrangers pour les sélections, plusieurs clubs européens ont donc décidé de mettre à profit cette fameuse circulaire, pour retenir les joueurs, notamment des sélections africaines, dont l’Algérie.

Ainsi après les clubs anglais, dont Manchester City et West Ham où évoluent respectivement Riyad Mahrez et Saïd Benrahma, qui ont pris la décision d’appliquer la circulaire de la FIFA, voilà que c’est au tour des clubs de la Ligue 1 française de faire de même.

Après l’Olympique de Lyon, où évoluent Islam Slimani et Djamel Benlamri, dont le président Michel Aulas a annoncé ne pas libérer les joueurs pour les sélections, c’était au tour du FC Metz, par le biais de son entraîneur Frédéric Antonetti, de faire de même, contraignant ainsi le duo Boulaya-Oukidja de rater le prochain stage des Verts et les deux confrontations face à la Zambie et au Botswana.

«On a annoncé aux joueurs concernés qu’on ne les libérerait pas. J’ai une dizaine de joueurs sélectionnables, dont huit titulaires. Je ne suis pas maso ! Je ne peux pas m’en priver pour les deux matchs à Monaco», a indiqué le coach du FC Metz, vendredi soir.

Une décision que d’autres clubs vont devoir prendre, aussi bien en France que dans les autres championnats européens, ce qui compliquera davantage la tâche des sélectionneurs africains, notamment celle de Djamel Belmadi, sachant que le gros de ses effectifs évolue sur le Vieux Continent.

Atal, Boudaoui, Bennacer et Bensbaini déjà forfaits

Il faut dire que le coach national, Djamel Belmadi, se trouvait déjà contraint de se passer des services de plusieurs éléments, à l’image de Atal, Boudaoui, Bennacer, et plus récemment de Bensbaïni pour cause de blessures, et voilà qu’il se retrouve obligé de revoir en profondeur sa liste, à moins d’une semaine de l’entame du prochain stage de la sélection, avec cette décision des clubs européens de retenir leurs internationaux.

Et en attendant des décisions restrictives d’autres clubs européens, Belmadi, qui est contraint de décocher les noms des éléments blessés, mais aussi ceux de Mahrez, Benrahma, Slimani et Benlamri qui devaient enregistrer leur come-back en sélection, en passant par le duo Oukidja et Boualaya, ne pourra désormais compter que sur ses éléments évoluant dans les championnats du Golfe, à l’image de Brahmin, Bounedjah, Tahrat ou encore Abeïd, Doukha et M’bolhi.

Et à moins d’un report des matchs de ce mois de mars, Belmadi devra se rabattre sur les joueurs du championnat national, mais aussi sur le contingent d’Algériens dans le championnat tunisien pour composer sa liste des convoqués pour la double confrontation face à la Zambie et au Botswana.

Un report par la CAF des matchs programmés en Mars se précise

Contrarié par la décision des clubs européens, avec la bénédiction de la FIFA, Djamel Belmadi n’est pas le seul dans ce cas, puisqu’il concerne la majorité des sélections africaines, composées pour la plupart de joueurs évoluant sur le vieux continent.

Des contraintes de taille, surtout qu’il s’agit d’une semaine décisive pour certaines sélections dans la course à la qualification à la prochaine CAN, faisant que des voix s’élèvent pour demander le report des deux dernières journées de ces éliminatoires. Un report qui se précise du reste, et qui devrait constituer l’une des premières décisions de la CAF sous l’ère de son nouveau patron, le Sud-Africain Patrice Motsepe.

Un report réclamé même en Europe, à l’image du coach du FC Metz, Frédéric Antonetti, qui s’appuie sur la décision des Confédérations sud-américaine et asiatique, de reporter les éliminatoires du Mondial-2022 qui devaient se dérouler durant la fenêtre FIFA prévue en cette fin de mois mars : «Une décision très intelligente a été prise en Amérique du Sud, consistant à reporter les matches de qualification prévus. L’Afrique et l’Asie devraient s’en inspirer…»

Un report qui devient même inévitable avec la succession des annonces des clubs européens et leur décision de bloquer leurs joueurs internationaux, en les privant de rejoindre leurs sélections en ce mois de mars.


Lire la suite sur El Watan.