Fiction documentaire sur l’émigration clandestine

Premier coup de manivelle à Azeffoun

Une fiction documentaire sur l’émigration clandestine, ayant pour titre Le grand cimetière de l’exil, est en cours de réalisation, a annoncé le week-end dernier la société de production Rosa Neigra films.

Le premier coup de manivelle de cette œuvre de la réalisatrice algérienne Rezika Mokrani a été donné le 13 mars au niveau de la plage Caroubier d’Azeffoun (70 km au nord-est de Tizi Ouzou), en présence de personnalités du monde artistique, dont l’acteur Fawzi Saïchi, la directrice locale de la culture Nabila Goumeziene et plusieurs invités.

Cette œuvre «moitié documentaire, moitié fiction» d’une durée de 72 minutes explore le phénomène de l’émigration irrégulière de jeunes Algériens vers l’Europe dans des embarcations de fortune au péril de leur vie. «C’est une petite Afrique qui part vers l’Europe avec la caravane de l’exil, ils forcent le destin en bravant la mer et la mort», est-il relevé dans le synopsis. Le film sera illustré par des scènes de reconstitution «alarmantes plus que traumatisantes (…) Ce docu-fiction permettra au grand public de prendre conscience de la souffrance de ces migrants clandestins, de leurs récits captés sur le vif des humiliations subies, des dangers de la mer, de l’esclavage sexuel, des arrestations, de la faim, de la soif…», ajoute la boîte de production dans le résumé du scénario de ce film documentaire réalisé en collaboration avec le ministère de la Culture, la Télévision algérienne et le Centre national de la cinématographie et de l’audiovisuel.

Diplômée de l’Institut supérieur des métiers de la scène et de l’audiovisuel d’Alger (ex-ENADC), où elle a poursuivi une formation de metteur en scène-chorégraphe, Rezika Mokrani est l’auteure d’autres films documentaires dont  Une minute de silence, qui retrace les événements sanglants de Kabylie en 2001, L’Histoire des femmes combattantes, Parcours de Mouloud Gaïd  et  L’Oiseau bleu.