Energie

Le pétrole au ralenti après les stocks américains

Les prix du pétrole hésitaient jeudi dernier au lendemain d’une petite hausse, préoccupés par l’évolution de la pandémie de Covid-19 et une hausse surprise des stocks d’essence aux Etats-Unis la semaine passée. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait vers midi 62,99 dollars à Londres, en baisse de 0,27%.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai perdait 0,50%, à 59,47 dollars. Depuis ses derniers sommets atteints il y a pile un mois, le 8 mars, «l’or noir a perdu son élan», ont constaté des analystes, soulignant que le marché restait préoccupé par la nouvelle vague de la pandémie de Covid-19 qui affaiblit la reprise économique mondiale naissante et la demande de carburant. Une troisième vague de Covid-19 frappe en effet plusieurs continents et apporte son lot de restrictions de déplacement des biens et des personnes qui freinent d’autant la consommation de brut.

Dans le même temps, le bilan humain continue de s’alourdir : la pandémie a fait plus de 2,87 millions de morts dans le monde, selon le dernier comptage établi à partir de sources officielles. Les investisseurs digéraient aussi jeudi les dernières données de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) publiées la veille et indiquant que les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis avaient reculé pour la deuxième semaine consécutive, mais que celles d’essence avaient fortement augmenté. Ce dernier point, qui a déjoué les attentes des analystes, «fait craindre que l’augmentation des cas de Covid-19 ne nuise davantage aux perspectives de la demande».