«Nous n’allons pas applaudir tout ce que fera le système»



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L’ancien maire d’Alger-Centre et le nouveau secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) Tayeb Zitouni, à la tête du parti depuis près d’un an, aborde sans complexe plusieurs questions relatives au passé et à l’avenir de sa formation qui se prépare « sereinement » aux élections législatives.
Invité de «LSA Direct» avec Tarek Hafid, le nouveau patron de la désormais ex-deuxième force politique du pays se montre rassurant quant à l’avenir du parti, qui traverse toujours une zone de turbulences provoquée par le Hirak et le départ d’Ahmed Ouyahia.
Selon lui, « le parti est considéré comme un réservoir d’élites et de cadres, bien que beaucoup d’entre eux avaient changé de cap », regrettera-t-il, puisque « le parti a dévié de sa principale mission en travaillant pour d’autres objectifs et depuis au moins 10 ans », ajoutera-t-il. Plusieurs tentatives de redressement ont été menées depuis, et notamment celle de 2012, où il était officiellement entré en dissidence en participant à un mouvement visant à chasser le SG de l’époque, Ahmed Ouyahia.
Pour Tayeb Zitouni, l’initiative lancée en 2012 et appelée « le mouvement pour la sauvegarde du RND » conduite par feu Yahia Guidoum et plusieurs cadres du parti n’a pas échoué. « Non, l’initiative n’a pas échoué et nous avons pu évincer Ahmed Ouyahia, qui avait été contraint à la démission en janvier 2013, et installer Abdelkader Bensalah à l’époque », a-t-il expliqué. Avant de poursuivre : « Malheureusement, il y a eu une décision de la présidence pour réinstaller Ouyahia qui était le chef de cabinet de Abdelaziz Bouteflika, encore une fois, en 2016 ».
Malgré cela, « nous avons continué à militer jusqu’en 2020 », a noté Zitouni, qui insistera, à chaque fois, pour dire : « Nous sommes des militants de base .» En reprenant la direction du parti, « l’ancien chef de gouvernement avec Abdeslam Bouchouareb et 4 ou 5 personnes ont dirigé le RND et ont contribué à noircir l’image du parti », expliqua l’actuel patron qui, malgré tout ce qu’on peut reprocher à sa formation, insistera pour dire que « le parti a été restitué après le 20 mai 2020 et, actuellement, nous ne sommes pas complexés ». Au contraire, il appelle ses militants à se décomplexer de l’image collée au parti. Dans sa nouvelle mission, le RND a tracé une nouvelle feuille de route pour défendre son nouveau principe de «consensus responsable ». Il expliqua : « Nous n’allons pas applaudir tout ce que fera le système » , a-t-il souligné car « nous ne sommes pas une partie prenante du système actuel ».

« Le RND n’est pas une machine électorale »
L’invité de «LSA direct» indiquera qu’après le dernier congrès de sa formation, le RND a entamé une opération de restructuration en ouvrant les portes aux adhésions et aux jeunes notamment. Selon lui, la force du RND « est intacte » et s’illustre à travers la collecte des signatures. Un exercice pour mesurer le poids réel du parti qui dirige actuellement 500 communes et 7 APW à travers le territoire national. Un exercice couronné de succès pour Tayeb Zitouni, qui souligne qu’il était surpris du nombre important des demandes d’adhésion et par la qualité des candidats.
Il reste confiant quant à la participation de son parti aux élections législatives du 12 juin, tout en reconnaissant que l’actuel RND « n’est pas une machine électorale ». L’invité reviendra, encore une fois, sur le passé du parti à l’époque où « tout le monde avait voté pour Zeroual en 1995, et au moment où la plupart des forces politiques étaient à Sant’Egidio ». À cette époque, « le RND était là avec les patriotes, les communaux et les DEC », a précisé le SG du parti car « il a défendu l’existence de l’État algérien ».

Favorable à la « liste ouverte »
Abordant les changements apportés au code électoral et la nouvelle donne, celle de la « liste ouverte » qui donne la possibilité à l'électeur de voter pour sa liste de candidats favoris, fournie par les partis et les indépendants, et offre au même électeur la liberté de classer les candidats selon son ordre de préférence. Malgré les critiques faites à cette mesure, le chef du RND estime que c’est une bonne chose. « Nous ne sommes pas contre la liste ouverte, c’est à la population de choisir ses représentants .»
Selon lui, 90% des adhérents ont choisi la liste ouverte « ça nous a déchargé de la responsabilité de choisir les têtes de liste », notera-t-il. Il insiste encore : « C’est la meilleure solution que nous avons bien défendue », car « le Hirak a changé la donne sur le plan politique. Et si un parti ne possède pas de programme, il ne pourra pas gagner ».
Ilhem Tir


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