Exposition «Printemps des couleurs» de l’artiste Amine Cadi

L’art de matérialiser les émotions



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Des couleurs lumineuses, solaires et chatoyantes sont venues immortaliser la belle saison. Oui, c’est le printemps et l’artiste peintre, Amine Touhami Cadi, a décidé de lui donner forme à travers plusieurs toiles.

il expose depuis le 14 mars à Constantine, une première pour lui dans la capitale de l’Est. Natif de Souk Ahras, le plasticien a réalisé la collection faisant l’objet de cette exposition intitulée «Le printemps des couleurs» bien avant la période de confinement. «J’ai vécu la période de confinement le plus normalement possible.

En observant chaque jour le comportement de l’homme et ses réactions face à l’insaisissable. Je ne l’ai pas passé à peindre. Les toiles ‘Printemps des couleurs’ sont nées bien avant cette période», se confie-t-il. Une trentaine de ses œuvres sont exposées à la bibliothèque diocésaine Dilou, et ce jusqu’à la mi-avril. Des tableaux de différentes dimensions, imposants pour quelques-uns. Des portraits ou encore des natures mortes qui libèrent une harmonie chromatique.

Du bleu, vert, jaune et rouge dans toutes les nuances. Une palette de couleurs annonciatrice du printemps, rompant avec la grisaille de l’hiver, mais surtout avec celle de la conjoncture sanitaire. L’aventure humaine, les lettres magiques, Énergie, l’annonciation, mouvement abstrait, le magicien… sont autant de créations réalisées en acrylique que le public saura apprécier tant elles sont chargées de sensibilité et d’émotion, comme peut l’être le style abstrait.

Son intérêt pour l’art s’est manifesté quand il n’était encore que collégien. Amine Cadi s’attelait à redessiner des planches anatomiques, des graphiques et des courbes géométriques : «Au collège, les exercices pratiques, les manipulations, les observations et les expérimentations ne faisaient qu’aiguiser mon observation et ma curiosité. Bien entendu, je coloriais, je reprenais des schémas et jouais avec cette infinité de formes.» Et de poursuivre : «Au lycée, dans les représentations graphiques des fonctions logarithmiques et exponentielles, je ne décelais que de la beauté et face à laquelle mon crayon ne restait pas immobile. J’ai tôt saisi que certaines notions physiques, dont l’énergie, fréquence, vitesse et équation, renferment des ingrédients de la création artistique… D’où l’ultime besoin de les matérialiser sans me soucier du résultat, un moyen de marquer, voire d’affirmer ma singularité.» Depuis, du chemin a été effectué …

LA QUÊTE DE L’HARMONIE

La liste des manifestations auxquelles a pris part l’artiste est assez impressionnante. «Je me découvre comme artisan au service de son art, guidé par mon intuition et mes expérimentations et exercices personnels loin de l’apprentissage conventionnel… Ce sont les concepts de l’émotion, esthétique et philosophie qui animent mes toiles. J’aime l’idée que mon art me permet de rapprocher les gens de manière agréable, de les faire sourire et d’accroître la chaleur de leur communication et interaction», se confie Amine Cadi, comme pour se définir. Soulignant au passage l’impact de son environnement familial sur l’évolution de sa vocation. «Mon défunt père était un homme qui s’intéressait à tous les aspects de la culture, mais son terrain de prédilection était les livres et les lectures. J’ai partagé avec lui cette curiosité intellectuelle. Ses capacités d’analyse à partir de ses lectures m’ont nourri et il ne manquait jamais de m’offrir des livres traitant d’art et d’architecture, sans pour autant insister sur mon orientation artistique. Mon entourage appréciait mes créations, et c’était largement suffisant.»

Depuis 1986, le plasticien a multiplié les expositions dans plusieurs wilayas. Il a présenté ses œuvres à la faveur d’événements nationaux ou à titre individuel à Alger, Souk Ahras, Biskra et Constantine. Celui dont les artistes peintres favoris sont Kees Van Dongen, Amedeo Clemente Modigliani, Edgar Degas et Auguste Renoir, affirme choisir l’expérimentation aux influences : «Ma démarche est souvent intuitive, mais pilotée par une codification personnelle. J’aime créer des peintures à partir d’un état d’âme, d’une observation de gestes ou attitudes… Une fois le tout absorbé, je le projette sur une toile. Ainsi des images et des symboles naissen.» Des toiles qu’il appelle de son vœu à devenir «une source d’inspiration, de méditation ou de réflexion».

Amine Cadi a ouvert un atelier à Souk Ahras en 2020, sa ville natale. Après des études en architecture, il s’oriente vers différents métiers qui l’ont menée de l’enseignement, à la promotion immobilière, au management de projet, et à l’audit interne. Aujourd’hui, il s’occupe de pilotage et de gestion de projet dans le secteur hydraulique. «Mon art m’apporte parfois un plus, mais je n’en vis pas», précise-t-il. Sa devise est : «Le beau est la subtile tentative d’émouvoir.» L’artiste insiste «sur l’aspect universel, humaniste et intellectuel de la mission de l’art, bien plus qu’une simple décoration.» Concernant ses projets, évidemment qu’il en a : «Je travaille sur une série de toiles épurées et symphoniques. De la peinture acrylique. Une synthèse de mes observations. Cette collection sera intitulée «Connexion mentale».

Elle sera accompagnée de textes, poèmes, citations et réflexions d’écrivains, journalistes, poètes ou philosophes… tous ceux qui désirent collaborer à ce mixage intellectuel et artistique.»


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