Cherif Tifaoui n’est plus

Le sport algérien est en deuil. Il vient de perdre une de ses figures de proue, en l’occurrence Chérif Tifaoui, un dirigeant sportif de la première heure.

Il s’est éteint jeudi emportant avec lui un pan de l’histoire du sport national qu’il a servi loyalement pendant plus d’un demi-siècle.

Le défunt a participé activement à la lutte de Libération nationale sans jamais faire référence à cette étape de sa vie et sa jeunesse. Moudjahid, il l’a été sans le crier sur tous les toits. Le second combat de sa vie il l’a consacré au sport en tant que dirigeant. Sa voix portait. Surtout lorsque le sport et la stabilité des instances étaient menacés.

Le karaté a fait une grande avancée sous sa direction. Son autorité lui a valu beaucoup d’inimités dans le mouvement sportif national (MSN) pour ses positions en faveur de l’indépendance des organes et structures du sport. Chérif Tifaoui a été président par intérim du Comité olympique algérien (COA) en remplacement de feu Mentouri et fût président du Conseil national des sports (CNS). Ses prises de position en faveur des acteurs du mouvement sportif national les plus significatives remontent au début des années 1990 et 2009 lorsqu’il a défendu un président de fédération objet d’une déstabilisation rampante et marqué son refus, à travers une déclaration publique à travers laquelle il a appelé «à la mobilisation générale des acteurs du MSN pour sauver le sport du naufrage programmé». Chérif Tifaoui est parti laissant derrière lui le mouvement sportif national orphelin.