Marche à Béjaïa

Sous la pluie, dans une ville inondée



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Des centaines de manifestants ont marché hier dans la ville de Béjaïa sous une pluie qui n’a pas cessé de tomber en continu depuis la veille. Ils sont sortis dans une ville inondée à plusieurs endroits par les eaux pluviales qui se sont même infiltrées dans certaines habitations à Sidi Ahmed, Bir Slam et ailleurs, et certains commerces, comme à la cité Tobbal où le problème est récurrent, et à la grande surface où se tient une foire commerciale.

Les eaux ont envahi des rues entières au cœur de la ville, à l’exemple du quartier Seghir. La rue reliant le quartier Amriw et le stade de l’Unité maghrébine était impraticable, et c’est ainsi à chaque fois que tombe la pluie. Quelques automobilistes se sont immobilisés avec leurs véhicules au milieu de la chaussée qu’ils ont tenté d’emprunter.

Des tronçons du boulevard de la Liberté ont été submergés par les eaux. La pluie continuait à tomber finement au moment du déroulement de la marche en même temps que des engins des travaux publics s’affairaient à curer les oueds qui passent par la ville et à nettoyer ce que les eaux pluviales ont charrié en bloquant la voirie.

Comme à chaque épisode pluvial, le réseau de drainage des pluies montre ses lacunes, incapable d’assurer un bon écoulement et de contenir les eaux qui dégringolent en torrents des quartiers se trouvant en hauteur. Des tas de déchets ont bouché littéralement les avaloirs, et le débit des oueds a considérablement grossi, menaçant de déborder. Les débris et autres déchets durs et les matériaux de construction laissés inconsciemment dehors par des particuliers ou des entreprises, dans des chantiers abandonnés ou en cours, se sont ajoutés aux déchets ménagers qui longent les bordures d’oueds et les rues en l’absence d’une gestion rigoureuse de la collecte et de nettoyage par les services communaux. Les mêmes scènes de rues inondées, sans dégâts notables, sont signalées dans d’autres villes environnantes.

Ces perturbations climatiques, annoncées pour durer encore jusqu’en soirée avec des prévisions de 50 mm de précipitations, n’ont pas annulé la 113e marche du vendredi. En fin de matinée, l’eau s’est retirée de certains axes, dont celui par lequel sont passés les manifestants dans une marche noire dominée par des centaines de parapluies. «Nous ne sommes pas faits de papier», répondent certains d’entre eux, déterminés à continuer à sortir malgré aussi le froid et le jeûne. «L’Algérie : un bateau qui coule…» lit-on sur l’une des rares pancartes qui résistent, elles aussi, à la pluie.


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