Les associations le cœur sur la main et Ness el Kheir accompagnent les plus démunis en ce mois de ramadhan

La solidarité citoyenne au rendez-vous



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La solidarité s’organise cette année encore pour venir en aide aux personnes nécessiteuses, leur permettant de passer un bon Ramadhan, dans un contexte marqué par la crise économique et sanitaire.

Pour beaucoup, ce mois de jeûne a un goût particulièrement amer.

L’association Le Cœur sur la main travaille afin d’adoucir quelque peu le quotidien, en venant en aide aux familles nécessiteuses, particulièrement celles frappées de plein fouet par la crise sanitaire liée au coronavirus et ses répercussions économiques. Kader Affak, président de l’association, explique : «Nous nous préparons pour ce Ramadhan de la même manière que nous l’avons fait l’année précédente, en accompagnant particulièrement les familles touchées par les conséquences de la Covid-19.» L’année dernière, l’association Le Cœur sur la main était venue en aide à près de 440 familles touchées par la crise sanitaire.

Cette année, l’association a prévu une aide à destination de plus de 200 familles encore touchées par les conséquences de la Covid-19. Kader Affak relève une hausse du nombre de démunis en raison du délabrement du pouvoir d’achat et des retombées économiques de la crise du coronavirus. «Il est vrai qu’il n’y a pas de statistiques fiables et sérieuses sur la question, mais nous ressentons, au niveau de l’association, que le nombre de familles nécessiteuses a augmenté», soutient-il. Et de poursuivre : «Une bonne partie des personnes dans le besoin sont tombées au chômage suite aux répercussions liées à la crise sanitaire de la Covid-19.»

La crise économique a également influé quelque peu, selon lui, sur la quantité des dons. «Les gens qui avaient l’habitude de donner continuent de le faire, mais pas dans les mêmes proportions, précise Kader Affak. On ressent la peur des lendemains incertains.»

Cette année, la collecte est cruciale. L’association éprouve quelques difficultés dans ce chapitre du fait que les prix des produits de première nécessité ont augmenté en même temps que le nombre des familles nécessiteuses.

Active

L’association Le Cœur sur la main est active toute l’année, notamment dans la distribution de couches pour bébé, de médicaments et d’aliments au profit des SDF et familles nécessiteuses.

Egalement présente sur le front de la solidarité, l’association Ness El Kheir travaille à la distribution de plus de 1300 repas dans plusieurs communes d’Alger, pour ce mois de Ramadhan. «Notre laboratoire se trouve à Aïn Benian, et il est ouvert à toute personne qui souhaite apporter une aide physique ou matérielle», glisse Amiche Yasmine, directrice nationale des finances de l’association.

L’association, qui investissait auparavant dans une grande kheima à Bab El Oued pour servir des repas chauds durant le Ramadhan, s’est tournée vers la distribution des repas à emporter depuis l’arrivée de la crise sanitaire. «Depuis l’année dernière, et en raison de la pandémie liée à la Covid-19, nous avons décidé de nous concentrer sur la distribution des repas, cela nous a permis de découvrir des situations dramatiques de personnes qui, bien qu’elles ne disposaient pas du minimum vital, ne se déplaçaient pas à la kheima. Au final, la distribution de repas s’est avérée plus efficace et elle permet de ne prendre aucun risque sanitaire.»

La directrice des finances de l’association juge appréciable la collecte des dons cette année, malgré la crise. «Bien sûr, nous ressentons la crise au niveau de l’association, les donateurs sont fidèles à l’association, mais il est à remarquer que les quantités des collectes ont marqué une légère baisse.»

Depuis sa création, il y a 10 ans, la fondation Ness El Kheir est devenue un acteur majeur de la société civile grâce à sa présence sur le terrain et la coordination avec les différents partenaires en matière d’humanitaire, d’environnement et de social, tout au long de l’année et sur l’ensemble du territoire algérien.


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