Commémoration du printemps noir et hirak

Mêmes aspirations pour la liberté et la démocratie



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Beaucoup d’Algériens ont commémoré, hier, le 41e anniversaire du Printemps berbère. Il était aussi question de rappeler les douloureux événements du Printemps noir durant l’année 2001, ayant fait 128 victimes.

Beaucoup de citoyens ont profité de l’occasion pour réclamer, encore une fois, une enquête sur la gestion sécuritaire ayant prévalu à l’époque. Un «20 Avril» qui a coïncidé aussi avec le 113e mardi des étudiants durant lequel plusieurs manifestants, notamment dans la capitale, ont fait référence au printemps amazigh, comme ils ont rendu hommage aux victimes du Printemps noir.

Ces deux événements combinés, l’un passé, l’autre toujours en cours, se rejoignent, bien entendu. Si le «20 Avril» a été et est lié à la revendication identitaire, il n’en demeure pas moins que la problématique de fond reste la quête de liberté, de démocratie et d’un Etat de droit. Et c’est justement ce que revendique le hirak aujourd’hui.

Depuis 1980, des événements sont passés et des choses ont été réalisées. La langue amazighe est désormais langue nationale et officielle et l’article de la Constitution l’y consacrant est «immuable».

Mais les carences en matière de liberté et de démocratie restent importantes. C’est ce qui fait que l’actuel mouvement populaire, né à l’origine en février 2019 pour dénoncer le 5e mandat «voulu» par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, persiste deux ans après.

Et si beaucoup d’Algériens sortent toujours dans la rue chaque semaine, c’est parce qu’ils considèrent que leurs revendications s’articulant essentiellement autour des libertés et de la démocratie n’ont pas été prises en charge. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir le nombre d’arrestations opérées par les services de sécurité chaque semaine, surtout ces derniers temps.

Même un journaliste a été placé, lundi, sous mandat de dépôt pour un écrit, alors que le délit de presse a été dépénalisé dans la Constitution, qui mentionne clairement qu’un journaliste ne peut être condamné à une peine privative de liberté. Et ce n’est pas le premier journaliste qui passe par la case prison ces deux dernières années. Des militants d’une association culturelle d’un quartier d’Alger ont également été arrêtés pour avoir imprimé des pancartes utilisées dans les manifestations de rue.

De graves accusations sont «collées» aux uns et aux autres. Une logique qui a prévalu depuis l’été 2019. Combien de manifestants ont été interpellés, puis placés sous mandat de dépôt pour des accusations telles que l’«atteinte à la sûreté de l’Etat», ou même plus grave encore, pour être relâchés quelques mois après.

Cela sans compter l’«unanimisme» régnant dans le champ audiovisuel où aucune «voix discordante» n’est autorisée à passer. Pour plus d’un, parmi les hommes politiques et militants de l’opposition, l’état des libertés et de la démocratie connaît un recul perceptible ces derniers temps.

C’est cette situation-là qui fait que beaucoup d’Algériens sont résolus à poursuivre la lutte, notamment en rendant hommage aux victimes du passé et en rappelant le combat de ceux qui les ont précédées dans cette voie. Depuis 1980, beaucoup de temps est passé. Mais les aspirations pour la liberté et la démocratie sont les mêmes.


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