Classement de RSF 2021

L’Algérie stagne à la 146e place



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L’Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2021, publié hier par Reporters sans frontières (RSF), stagnant au même rang par rapport à 2020.

«Les pressions persistantes exercées à l’encontre des journalistes et des médias en Afrique du Nord maintiennent trois pays de la région (Algérie, Maroc et Libye) dans les zones rouge et noire de la carte de la liberté de la presse en 2021, c’est-à-dire où la situation est considérée comme difficile, voire très grave pour l’exercice de la profession, alors que les citoyens de la région n’ont de cesse, depuis les révolutions de 2011, de réclamer davantage de liberté de la presse et un accès plus libre à l’information», a indiqué l’ONG, ajoutant que «le harcèlement judiciaire des journalistes est devenu une méthode de répression récurrente» dans la région du Maghreb.

En Algérie, le cas du directeur du site d’information Casbah Tribune, Khaled Drareni, «a révélé au grand jour l’instrumentalisation de la justice», a déploré l’ONG. Celle-ci a aussi évoqué le cas de trois autres journalistes qui «payent le prix fort pour avoir fait leur travail d’information».

Il s’agit du correspondant de la chaîne libanaise Al Mayadeen, Sofiane Merakchi, du rédacteur en chef du quotidien Le Provincial à Annaba, Mustapha Bendjama, et du journaliste correspondant du groupe de médias privé Ennahar, Ali Djamel Toubal. La publication du classement de RSF 2021 intervenait au lendemain du placement sous mandat de dépôt du journaliste de Liberté, Rabah Karèche, par le juge d’instruction près le tribunal de Tamanrasset, suite à un article sur un mouvement de protestation de la population locale.

Il est accusé d’«atteinte à l’intégrité du territoire national», «administration d’un compte électronique pour y publier des renseignements, des idées et des informations susceptibles de provoquer le racisme et la haine dans la société» et «publication volontaire de fausses informations susceptibles de porter atteinte à l’ordre public». Son employeur a dénoncé des «accusations fallacieuses» et exigé sa libération «immédiate».


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