Des partis sollicitent l’ANIE pour revoir l’article 200



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L’article 200 de la loi électorale continue à susciter la controverse et l’indignation des candidats aux législatives du 12 juin prochain tant il est à l’origine de la majorité des cas de rejet de candidature, que ce soit au sein de la classe politique ou parmi les indépendants.

Des partis politiques ont engagé mercredi une initiative pour un éventuel débat autour de cette question avec l’Autorité nationale indépendante des élections (l’ANIE). C’est ce qu’a annoncé ce mercredi le président du mouvement d’ElBinaa, Abdelkader Bengrina, précisant que son parti recense dix cas de rejet de candidature pour de «supposées suspicions de corruption».

«Il y a une initiative des partis politiques, lesquels envisagent de solliciter le président de l’Autorité des élections, Mohamed Charfi, à travers une lettre qui lui a été remise aujourd’hui (mercredi). Il s’agit d’organiser une rencontre avec lui en vue de discuter des dispositions de l’article 200 de la loi électorale», a déclaré M. Bengrina lors de son passage au forum du journal Elhiwar.

Pour le chef du mouvement ElBinaa, l’article en question est «élastique» et la nouvelle Algérie ne se bâtira pas de cette manière. Le rejet des candidatures, selon lui, devrait «s’adosser à des jugements judiciaires fermes prouvés par un casier judiciaire et non à des enquêtes administratives».

Sur ce point, les spécialistes font la nuance et estiment que les candidats aux législatives sont de futurs hommes d’Etat et que les enquêtes sécuritaires et judiciaires sont de mise car il y va de la souveraineté de l’Etat.

Par ailleurs, le patron d’ElBinaa a évoqué les cas de rejet des dossiers pour «des liens avec l’argent douteux et la corruption», affirmant que leur nombre ne dépasse pas les dix cas, dont cinq dans la wilaya de Djelfa. Il a contesté les motifs invoqués et lancé un appel à la présidente du Conseil d’Etat, Farida Benyahia, afin de «réexaminer les dossiers en toute objectivité».

Au sujet des motifs mentionnés dans les notifications de rejet, M. Bengrina estime que des «erreurs» sont fréquentes et touchent la réputation des candidats, citant, à titre d’exemple, un de leurs candidats qui a été exclu des législatives de 2017 pour «ses prétendues relations avec des djihadistes afghans».

«Le dossier de l’un de nos candidats à Blida pour les législatives de 2017 avait été rejeté pour de prétendues relations avec des djihadistes afghans, il n’a pourtant jamais été détenteur de passeport et n’a jamais quitté le sol algérien. Malgré cela, le tribunal administratif avait insisté et confirmé par jugement le motif avancé dans la notification de rejet», s’est-il indigné, appelant le président de l’Autorité des élections à intervenir pour sauver la réputation des candidats.

En réponse à une question concernant la candidature de son fils Barra Bengrina, le patron du mouvement ElBinaa a indiqué que l’article 40 du statut particulier de sa formation politique

stipule que les conseils consultatifs sont seuls habilités pour valider les listes des candidatures, sans l’intervention du président du parti ou encore du bureau national.

«Selon la décision initiale du président du conseil consultatif national, Salim Cherif, on ne voulait pas que ce candidat (le fils de Bengrina), membre de cette instance, se présente aux prochaines législatives afin d’éviter d’éventuelles polémiques, mais la commission des candidatures au niveau d’Alger en a décidé autrement au vu des dispositions du statut particulier, lequel accorde le droit de vote et de candidature à chaque militant du parti», s’est-il justifié.

Cependant, le patron du parti, qui se revendique «nationaliste» n’a pas caché être fier de sa progéniture qui, selon lui, porte le flambeau afin de perpétuer «les valeurs et les constantes» du parti.

«Je suis fier que mon fils adopte mes idées et que la majorité de mes enfants croient en mon orientation politique, et le contraire m’aurait peiné. Toutefois, ils sont adultes et libres dans leurs choix», a-t-il ajouté.

A propos de la situation d’effervescence du front social, M. Bengrina a appelé le gouvernement à prendre en charge les revendications des protestataires des différents secteurs, privilégiant la voie du dialogue. Il a appelé, dans ce sens, les syndicats à adhérer au processus de dialogue avec un seuil de revendications «raisonnables» à même de tenir compte de l’intérêt du pays et de la situation financière actuelle.


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