Le comité scientifique favorable à l’ouverture des frontières



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Cela fait quatorze mois qu’ils n’ont pas foulé le sol de l’Algérie. Les Algériens de l’étranger pourront désormais rentrer au pays dans le cadre de mesures très strictes édictées par le comité scientifique. Une décision qui reste, cependant, tributaire du feu vert des pouvoirs publics.

C’est la délivrance pour la diaspora algérienne, laquelle n’a cessé d’interpeller les autorités en Algérie pour l’ouverture des frontières avec l’élaboration d’un protocole sanitaire qu’ils se sont engagés à respecter. Après une attente qui n’a que trop duré, ils sont désormais autorisés à rentrer en Algérie.

C’est le comité scientifique qui a donné des instructions pour permettre aux ressortissants algériens et aux étrangers d’entrer en Algérie dans le cadre de mesures très strictes pour protéger les citoyens contre la Covid-19, notamment les nouveaux variants. L’annonce a été faite par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, à partir de Blida.

«Nous avons mené une étude et donné des instructions, selon les orientations du comité scientifique, en vue d’autoriser prochainement l’entrée des Algériens et des étrangers sur le territoire national, mais dans le cadre de mesures très strictes», a précisé le ministre en marge de sa visite, ce jeudi, au service des maladies infectieuses à l’établissement hospitalier de Boufarik. Pour cela, «les personnes entrant en Algérie, ressortissants ou étrangers, devront présenter, à leur arrivée, un test PCR de moins de 36 heures, et se soumettre à des tests que nous estimons fiables», a-t-il souligné.

Les sujets négatifs seront autorisés à entrer et seront informés des recommandations et consignes à suivre. Les sujets positifs seront, quant à eux, soumis à un confinement de 10 jours, selon les précisions du ministre qui a toutefois tenu à signaler que les frais du confinement et des examens subis à l’arrivée seront à la charge du concerné. Les voyageurs en provenance de pays où les variants sont très répandus seront soumis à d’autres examens, a-t-il indiqué, signalant le fait que les symptômes n’apparaissent pas systématiquement dès le début de la contamination.

L’application de cette décision reste cependant tributaire du feu vert des pouvoirs publics qui auront à trancher la question et donc la date de l’ouverture des frontières. M. Benbouzid a, en effet, admis que la réouverture des frontières ne relève pas des prérogatives de son département, affirmant que «les mesures prises s’inscrivent dans le cadre de la protection de nos concitoyens contre les nouveaux variants». Aussitôt annoncée, la décision du comité scientifique a été largement commentée.

Si la décision est saluée par des Algériens de l’étranger qui ont exprimé leur soulagement, d’autres n’ont pas hésité à critiquer la décision des autorités algériennes qui ont opté pour une fermeture des frontières depuis le 17 mars 2020, et surtout pour la suspension des vols de rapatriement depuis le 1er mars passé. Selon eux, un protocole sanitaire strict aurait pu remplacer cette mesure «radicale».

Depuis la fermeture des frontières, la question fait débat. Mais l’apparition des nouveaux variants en Algérie, notamment le variant indien, malgré la fermeture des frontières a relancé le débat et a suscité des interrogations et surtout de la colère chez les Algériens de l’étranger qui s’interrogent sur le fait d’empêcher les Algériens de rentrer au pays alors que les travailleurs étrangers y sont autorisés.


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