Air Algérie dans le brouillard



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Au lendemain des annonces du Conseil des ministres concernant la réouverture des frontières et la reprise «partielle» des vols à compter du 1er juin, le flou reste total à la compagnie nationale Air Algérie.

A-t-elle été consultée avant cette prise de décision ? Rien n’est sûr. Une réouverture qui débutera par cinq vols quotidiens de et vers les aéroports d’Alger, Constantine et Oran. S’agit-il de cinq vols pour chaque aéroport ou cinq pour les trois villes ? Les suppositions et les commentaires fleurissent sur les réseaux sociaux. Autres interrogations : s’agit-il de vols spéciaux ou réguliers (commerciaux) ? Les compagnies aériennes étrangères sont-elles concernées ?

Les destinations n’ont aussi pas été identifiées, ni les catégories de voyageurs ciblées. La priorité sera logiquement donnée aux destinations où il y a encore des Algériens bloqués qui souhaitent être rapatriés (France, Espagne, Turquie…). Les Algériens résidant en Algérie sont-ils concernés par cette réouverture pour faire du tourisme sous d’autres cieux ? C’est la question centrale pour les agences de voyages, asphyxiées par 14 mois de fermeture.

Les observateurs se posent également la question suivante : sur quels critères a-t-on opté pour 5 vols ? Cela reste nettement insuffisant pour répondre à la forte demande exprimée. La pandémie avait affecté directement le déplacement des personnes à travers les frontières, et s’était traduit par la diminution de 75,96% du nombre des vols (toutes compagnies aériennes confondues), passant de 71 690 vols en 2019 à 17 237 en 2020, soit une différence de 54 453 vols.

Dans une conférence de presse consacrée au bilan annuel des activités de la police des frontières, il a été fait état de 4,9 millions de voyageurs en 2020, contre 16,7 millions en 2019, soit -75%. Autre conséquence de ce peu de vols, le prix des billets sera très cher et suscitera une anarchie sans précédent dans les aéroports internationaux. La direction générale de la compagnie nationale se dit «prête sur le plan logistique pour le redécollage de ses avions vers l’international». La maintenance des avions «selon les normes et recommandations des constructeurs» a été maintenue malgré l’absence de trafic.

La compagnie prête pour la reprise au moment venu

Un avion, quand il sort de chez le fabricant, il sort avec un manuel d’entretien très précis, c’est très normé, il y a des protocoles et des procédures très strictes. Un avion stationné n’est pas pour autant laissé de côté. Des inspections à intervalles précis sont prescrites selon les constructeurs et les modèles d’avion. L’objectif est que l’avion reste en état de vol.

La flotte d’Air Algérie est composée de 56 appareils modernes, d’âge moyen de 11 ans, répondant aux normes de sécurité internationales, exploités tant pour le transport des passagers que pour le cargo. Le programme de maintenance comprend généralement les visites de petit entretien ou périodiques. Il s’agit d’entretiens mineurs de contrôle des instruments de navigabilité et de fonctionnement du couple «moteur/hélice». Concernant les visites de grand entretien ou grandes visites, elles demandent de plus gros moyens, car le mécanicien contrôle en détail la cellule de l’avion et son moteur.

Cette ouverture partielle du ciel peut être interprétée comme une bouée de sauvetage pour la compagnie nationale dans un contexte très défavorable, marqué par une crise économique persistante et aggravée par les effets de la Covid-19. Et en dépit de la crise, elle a des charges incompressibles, à savoir la maintenance des avions, la location des sièges, les charges des fournisseurs et prestataires et les salaires.

Le comité scientifique avait déjà donné son aval pour la reprise des vols de la compagnie Air Algérie. Le comité d’experts a formulé quelques recommandations pour garantir des voyages sécurisés. Parmi ces mesures, la présentation d’un test PCR datant de moins 36 heures avant le départ. Une fois arrivés en Algérie, les passagers subiront un second test antigénique.

Les personnes déclarées positives devront subir une période de quarantaine à leurs frais. Des mesures plus restrictives seront adoptées pour les passagers en provenance de pays considérés comme à risque, des pays où les variants circulent massivement.

Ces derniers devront automatiquement être mis en confinement en plus de la présentation du test PCR. Une période de confinement à la fin de laquelle ils subiront encore une fois un dépistage. Un communiqué détaillant les modalités de cette réouverture sera diffusé «dans une semaine». 


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