Siyasset el graoudj !



...

À partir de juin, les frontières rouvertes partiellement. Ils vont vous faire revenir…

… par petits morceaux !

Désolé ! Mais ce n’est pas le sur-affichage de la religiosité qui éloignera le spectre de l’intégrisme. Comme ce n’est pas la création de partis religieux dits light qui mettra sous l’éteignoir les virulents Frères des montagnes. Cette démarche par concessions-bidouillages a déjà montré par le passé ses limites et surtout sa dangerosité. Ce qui fera reculer l’intégrisme dans toutes ses déclinaisons, c’est le développement. C’est la preuve que l’on peut donner — ou pas — que l’on est porteur d’un projet qui se tient tout seul, comme un grand, sans la béquille de la mosquée, sans les parades religieuses de l’Aïd, du Mouloud et des autres fêtes. Personne au fond n’oblige par la force les dirigeants à s’afficher à tout bout de champ en maison de Dieu ou dans l’une de ses annexes. Je m’en fous de savoir et de voir que Djidji, Djerad et les autres s’agenouillent professionnellement, dans le bon tempo, à la baguette d’un imam. Par contre, il m’importe au plus haut point et tous les jours et tous les instants d’être enfin convaincu, « cartésiennement » convaincu, que mes dirigeants savent où ils veulent aller, là où ils souhaitent nous amener, s’ils en ont réellement les moyens et les capacités et surtout, par-dessus tout, s’ils ont la volonté rageuse et déterminée de le faire, quoi qu’il en coûte ! La fabrique des Mokri, Bengrina et autre Djaballah est une manufacture mortifère, au bout ! Elle « factice » la vie politique. Elle remplit certes les étagères en bibelots aussi insignifiants que pervers, mais elle ne constitue aucunement une option d’avenir et de changement. Sinon, ça se serait su depuis longtemps déjà, depuis la fabrication de feu Nahnah et l’enrôlement de « bons islamistes » dans la machinerie d’ensemble. Soit les anciens joujoux sont rangés définitivement dans la remise de l’Histoire, soit on veut encore jouer, rejouer la mauvaise pièce. Et dans la foule citoyenne, ils sont déjà nombreux à ne plus avoir envie de jouer à ce jeu-là. Ni l’envie ni la force ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L


Lire la suite sur Le Soir d'Algérie.