Pénurie de l’eau

Annaba et El-Tarf à sec



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Les habitants de la wilaya d’Annaba se plaignent depuis plusieurs jours du manque dans les robinets. Même le complexe sidérurgique d’El-Hadjar, grand utilisateur de l’eau pour ses différents refroidissements de l’acier, est à l’arrêt.

Le haut fourneau n°2 (HF2) est éteint, paralysant ainsi la production de la fonte ferreuse. Et seule la zone froide du complexe sidérurgique est en activité. Selon des sources fiables, des travaux reliant le barrage de Chaffia et la station d’épuration de l’eau de Chaiba sont en cours d’exécution, lesquels travaux vont durer plusieurs jours.

En attendant, la colère citoyenne gronde de jour en jour, et plusieurs citoyens rencontrés n’excluent pas de recourir à la protestation devant le siège de la wilaya. Pour le moment les habitants des communes les plus touchés, entre autres ceux  d’El-Hadjar et de Sidi Amar se débrouillent comme ils le peuvent, soit en achetant de l’eau à partir des camions citernes ou se déplacer sur les hauteurs de Seraidi pour s’approvisionner en eau de source. A Annaba-ville, les quartiers de la cité Auzas, Sidi-Achour, Cité Rym,  Cité Safsaf, La Colonne, Didouche Mourad connaissent la même pénurie de l’eau potable.

Ainsi la problématique de la  récurrence du manque d’eau potable n’est prête de connaitre un épilogue. Dans la wilaya d’El-Tarf, principal réservoir en eau de la wilaya d’Annaba par l’existence des barrages de Chaffia et de Bounamoussa, les communes de Dréan et de Besbes qui comptent plus de 70 milles habitants sont sans eau potable depuis jeudi dernier, soit exactement plus d’une semaine, et ce, sans que les responsables de l’hydraulique et ceux de la Seata (société des eaux et d’assainissement des wilayas d’El Tarf et Annaba) ne s’en offusquent  outre mesure, même pas en publiant un avis d’information. Devant cet état de fait, les habitants ne savent plus ou donner de la tête pour abréger un calvaire qui devient, avec le temps qui passe et le fait de la récurrence des coupures intempestives du réseau de distribution, un supplice subit quotidiennement.

De fait, ils sont obligés de se rabattre, comme à Annaba,  sur les revendeurs d’eau potable qui sont légion dans ladite commune. On dénombre plus de 250 camions citernes qui vendent les 50 litres d’eau potable au prix de 50 dinars. Ce qui est assimilé par les habitants à une arnaque avec leur consentement  et acquiescement. Le citoyen lambda, dont la bourse est crevée par les achats d’eau,  n’a pas le choix de s’approvisionner auprès de cette faune qui ne se soucie que du gain facile.

De leur coté, selon les citoyens rencontrés par le jeune-indépendant, les responsables de l’hydraulique indiquent que la rénovation du réseau de transports d’eau potable destinée aux communes de Besbes et Dréan vient d’être confié à deux entreprises, l’une algérienne pour la réalisation de 25 km de canalisation et l’autre chinoise pour autant de kilomètres, et ce, à partir de la station de pompage « les salines ». Quoi qu’il en soit les habitants des communes de Besbes, Dréan, Chbaita Mokhtar et Chihani doivent prendre leur mal en patience, le bout du tunnel n’est pas pour demain.


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