Procès en cassation de l’ancien PDG de Sonatrach Meziane Mohamed mercredi



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Le président du tribunal criminel d’Alger Hamzaoui Mohamed Sabaa statuera après demain mercredi sur le procès en cassation de l’ancien PDG de la Sonatrach Meziane Mohamed Réda et des 14 autres cadres et fonctionnaires du géant pétrolier poursuivis pour association de malfaiteurs, passation de marchés en violation des dispositions législatives en vigueur, octroi d’indus avantages et corruption. C’est ce qu’a appris le Jeune indépendant ce lundi de source judiciaire.

L’ancien-premier responsable de la Sonatrach Meziane Mohamed Réda qui a écopé lors de son premier jugement de 5 ans de prison avec sursis, est poursuivi ainsi que ses proches collaborateurs dont l’ancien vice-président Belkacem Boumediene et Al Ismail Mohamed Réda Djaffer et d’autres cadres et fonctionnaires dont la plupart ont purgé leurs peines, pour dilapidation de deniers publics, trafic d’influence, surfacturation, utilisation de la profession à des fins personnelles et blanchiment d’argent.

Huit directeurs exécutifs et quatre entreprises étrangères comparaitront devant le même tribunal à la suite de l’arrêt de la Cour suprême, qui a cassé le premier verdict prononcé au début du mois de février 2016, a indiqué la même source.

Meziane Mohamed Réda fait aussi l’objet de poursuites judiciaires par le pôle financier et économique du tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger, pour deux autres dossiers actuellement en instruction, dont un avec l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil.

Mohamed Meziane comparaîtra avec ses deux enfants, deux de ses vice-présidents, Amar Zenasni, Belkacem Boumediene, l’ex-directeur général du CPA, Hachemi Maghaoui, son fils Yazid, Mohamed Réda Djaâfar Al Smail, patron de la société algéro-allemande Contel-Funkwerk, ainsi que quatre entreprises étrangères, dont Contel-Funkwerk, Saipem Contracting Algérie (Italienne), Funkwerk.

Les faits concernent l’octroi de marchés de gré à gré d’une valeur de 11 milliards de dinars, dans des conditions «frauduleuses», ayant abouti à plusieurs condamnations.

Ainsi, Mohamed Meziane, accusé d’avoir attribué «en violation de la réglementation» des marchés à l’entreprise Funkwerk pour l’installation d’un système de télésurveillance, en «contrepartie» de la cession d’actions à ses deux enfants, mais aussi d’avoir privilégié Saipem, filiale du géant italien de l’énergie ENI, dans un contrat de 586 millions de dollars pour la réalisation d’un gazoduc entre l’Algérie et l’Italie, qui a sous-traité avec une société française Piecapag (concurrente lors de la soumission), a été condamné à 5 ans de prison avec sursis et 2 millions de dinars d’amende, alors que ses deux enfants, Réda et Bachir-Fawzi, ont écopé respectivement d’une peine de 6 et 5 ans de prison ferme.

Le tribunal criminel que présidait l’actuel président de la cour de Blida Mohamed Rekkad a également infligé une amende de 5 millions de dinars à la société allemande Funkwerk et 6 millions de dinars à la Sarl Contel Algérie, au groupe algéro-allemand Contel-Funkwerk – dont le patron Mohamed Réda Djaâfar Al Smail a écopé de 6 ans de prison ferme – et le groupe italien Saipem Contracting Algeria.

En plus de l’amende, Funkwerk a été frappée d’une interdiction de soumission en Algérie pendant 5 ans, alors que plusieurs accusés, entre personnes morales et physiques, ont bénéficié de l’acquittement ou de peines légères.

Il est à rappeler que l’enquête judiciaire, qui présentait Réda Djaâfar Al Smail, patron du groupe Contel Algérie Funkwerk Pletac, comme principal accusé dans cette affaire, a mis en avant les privilèges injustifiés que sa société a obtenus, alors que ses offres étaient plus élevées que celles des autres soumissionnaires.

Selon l’arrêt de renvoi, faut-il rappeler, le groupe Sonatrach a conclu un marché douteux avec Saipem Algeria pour la réalisation du gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie. L’un des fils de Mohamed Meziane travaillait comme conseiller, depuis 2006, auprès de l’ex-directeur de Saipem Contracting Algeria, Tullio Orsi.


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